Univers central

3. Les attributs de Dieu

LIVRE D'URANTIA  -  Fascicule 3. Les attributs de Dieu

(3.0) 3:0.1 DIEU est partout présent. Le Père Universel gouverne le cercle de l’éternité. Mais, dans les univers locaux, il gouverne par les personnes de ses Fils Créateurs du Paradis, de même qu’il fait don de la vie par ces Fils. “ Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans ses Fils. ” Ces Fils de Dieu Créateurs sont l’expression personnelle de lui-même dans les secteurs du temps et pour les enfants des planètes qui tourbillonnent dans les univers évolutionnaires de l’espace.
 
(3.0) 3:0.2 Les Fils de Dieu hautement personnalisés peuvent être clairement discernés par les ordres inférieurs d’intelligences créées. Ils compensent ainsi l’invisibilité du Père qui est infini, donc moins facilement discernable. Les Fils Créateurs Paradisiaques du Père Universel sont une révélation d’un être qui autrement serait invisible à cause de l’absoluité et de l’infinité inhérentes au cercle de l’éternité et aux personnalités des Déités du Paradis.
 
(3.0) 3:0.3 La faculté de créer n’est guère un attribut de Dieu ; c’est plutôt l’ensemble de sa nature agissante. Et cette fonction universelle de création se manifeste éternellement telle qu’elle est conditionnée et contrôlée par tous les attributs coordonnés de la réalité infinie et divine de la Source-Centre Première. Nous mettons sincèrement en doute qu’une caractéristique quelconque de la nature divine puisse être considérée comme antérieure aux autres. Mais, si tel était le cas, c’est alors la nature créatrice de la Déité qui prendrait la préséance sur toutes les autres natures, activités et attributs. Et la faculté créatrice de la Déité culmine dans la vérité universelle de la Paternité de Dieu.
 
1. L’omniprésence de Dieu

(3.0) 3:1.1 L’aptitude du Père Universel à être simultanément présent partout constitue son omniprésence. Dieu seul peut se trouver au même instant en deux endroits ou en une multitude d’endroits. Dieu est simultanément présent “ dans les cieux en haut et sur la terre en bas ”. Le psalmiste s’écriait : “ Où irais-je loin de ton esprit ? ” “ Où fuirais-je hors de ta présence ? ”
 
(3.0) 3:1.2 “ Je suis un Dieu à portée de la main, et aussi très lointain, dit le Seigneur. Est-ce que je ne remplis pas les cieux et la terre ? ” Le Père Universel est constamment présent dans toutes les fractions et dans tous les cœurs de sa vaste création. Il est “ la plénitude de celui qui remplit tout et en tous ”, et “ opère tout en tous ”. De plus, le concept de sa personnalité est tel que “ le ciel (l’univers) et le ciel des cieux (l’univers des univers) ne peuvent le contenir ”. Il est littéralement vrai que Dieu est tout et en tous, mais même cela n’est pas la totalité de Dieu. L’infini ne peut être définitivement révélé que dans l’infinité; la cause ne peut jamais être pleinement comprise par l’analyse des effets; le Dieu vivant est incommensurablement plus grand que le total de la création venue à l’existence du fait des actes créateurs de son libre arbitre sans entraves. Dieu est révélé dans tout le cosmos, mais le cosmos ne saurait jamais contenir ni englober l’infinité de Dieu dans son intégralité.
 
(3.0) 3:1.3 La présence du Père sillonne sans cesse le maitre univers. “ Il sort du bout des cieux et circule jusqu’à leurs extrémités, et il n’y a rien de caché à sa lumière. ”
 
(3.0) 3:1.4 Non seulement la créature existe en Dieu, mais Dieu vit aussi dans la créature. “ Nous savons que nous demeurons en lui parce qu’il vit en nous; il nous a donné son esprit. Ce don du Père du Paradis est le compagnon inséparable de l’homme. ” “ Il est le Dieu toujours présent et pénétrant tout. ” “ L’esprit du Père éternel est caché dans le mental de chaque enfant mortel. ” “ L’homme sort à la recherche d’un ami, alors que ce même ami vit dans son propre cœur. ” “ Le vrai Dieu n’est pas lointain, il fait partie de nous, son esprit parle de notre intérieur. ” “ Le Père vit dans l’enfant. Dieu est toujours avec nous. Il est l’esprit dirigeant de la destinée éternelle. ”
 
(3.0) 3:1.5 On a dit à juste titre de la race humaine : “ Vous êtes de Dieu, parce que quiconque demeure dans l’amour demeure en Dieu et Dieu en lui. ” Mais aussi vous tourmentez le don intérieur de Dieu par vos écarts de conduite, car il faut bien que l’Ajusteur de Pensée subisse les conséquences des mauvaises pensées en même temps que le mental humain où il est emprisonné.
 
(3.0) 3:1.6 En réalité, l’omniprésence de Dieu fait partie de sa nature infinie. L’espace ne constitue pas un obstacle pour la Déité. La présence de Dieu, en perfection et sans limitations, n’est discernable qu’au Paradis et dans l’univers central. Il n’est ainsi pas présent d’une manière observable dans les créations qui entourent Havona, car Dieu a limité sa présence directe et effective en reconnaissance de la souveraineté et des prérogatives divines des chefs et créateurs coordonnés des univers du temps et de l’espace. Dans le concept de la présence divine, il faut donc laisser place à un large champ de modalités et de canaux de manifestation embrassant les circuits de présence du Fils Éternel, de l’Esprit Infini et de l’Ile du Paradis. Il n’est pas non plus toujours possible de distinguer entre la présence du Père Universel et les actes de ses éternels coordonnés et agents, tellement ceux-ci satisfont avec perfection aux exigences infinies de son dessein invariant. Mais il n’en est pas de même avec le circuit de personnalité et les Ajusteurs. Ici, Dieu agit uniquement, directement et exclusivement.
 
(3.0) 3:1.7 Le Contrôleur Universel est potentiellement présent dans les circuits de gravité de l’Ile du Paradis, dans toutes les parties de l’univers, en tous temps et au même degré, en conformité avec la masse, en réponse à la demande physique pour cette présence, et à cause de la nature inhérente à toute création qui fait que toutes choses adhèrent à lui et subsistent en lui. Similairement, la Source-Centre Première est potentiellement présente dans l’Absolu Non Qualifié, entrepôt des univers incréés de l’éternel futur. Dieu imprègne ainsi potentiellement les univers physiques du passé, du présent et de l’avenir. La création dite matérielle est cohérente, parce qu’il en est le fondement primordial. Ce potentiel non spirituel de Déité devient actuel çà et là sur tout le niveau des existences physiques par l’intrusion inexplicable de l’un de ses intermédiaires exclusifs dans le champ d’action de l’univers.
 
(3.0) 3:1.8 La présence mentale de Dieu est en corrélation avec le mental absolu de l’Acteur Conjoint, l’Esprit Infini. Mais, dans les créations finies, on la discerne mieux dans le fonctionnement omniprésent du mental cosmique des Maitres Esprits du Paradis. De même que la Source-Centre Première est potentiellement présente dans les circuits mentaux de l’Acteur Conjoint, de même elle est potentiellement présente dans les tensions de l’Absolu Universel. Mais le mental du genre humain est un don des Filles de l’Acteur Conjoint, les Divines Ministres des univers en évolution.
 
(3.0) 3:1.9 L’esprit omniprésent du Père Universel est coordonné avec la fonction de présence de l’esprit universel du Fils Éternel et le potentiel divin perpétuel de l’Absolu de Déité. Mais ni l’activité spirituelle du Fils Éternel et de ses Fils paradisiaques, ni les effusions de mental de l’Esprit Infini ne paraissent exclure l’action directe des Ajusteurs de Pensée, les fragments intérieurs de Dieu, dans le cœur des créatures, ses enfants.
 
(3.0) 3:1.10 En ce qui concerne la présence de Dieu sur une planète, dans un système, une constellation ou un univers, le degré de cette présence, dans l’une quelconque de ces unités de création, se mesure par le degré de la présence évoluante de l’Être Suprême. Ce degré est déterminé par la reconnaissance en masse de Dieu et la loyauté envers lui de la part de la vaste organisation de l’univers, allant jusqu’aux systèmes et aux planètes elles-mêmes. C’est donc parfois avec l’espoir de conserver et de sauvegarder ces phases de la précieuse présence de Dieu que, lorsque certaines planètes (voire des systèmes) ont plongé profondément dans les ténèbres spirituelles, elles sont, d'une certaine manière, mises en quarantaine, ou partiellement coupées des rapports avec les unités plus vastes de la création. Tout ceci, comme c’est le cas pour Urantia, est une réaction spirituellement défensive de la majorité des mondes. Ils cherchent autant que possible à se mettre à l’abri de l’isolement résultant des actes séparateurs commis par une minorité entêtée, méchante et rebelle.
 
(3.0) 3:1.11 Alors que le Père englobe dans ses circuits parentaux tous ses fils – toutes les personnalités – son influence sur eux est limitée parce que leur origine est éloignée des Seconde et Troisième Personnes de la Déité; elle s’accroit lorsque la réalisation de leur destinée se rapproche de tels niveaux. La présence ou l’absence, dans le mental d’une créature, d’un fragment du Père, tel qu’un Moniteur de Mystère, détermine la présence de Dieu en fait. Mais la présence efficace de Dieu est déterminée par le degré de coopération accordé à ces Ajusteurs intérieurs par le mental dans lequel ils séjournent.
 
(3.0) 3:1.12 Les fluctuations de la présence du Père ne sont pas dues à la variabilité de Dieu. Le Père ne se retire pas dans la solitude parce qu’il a été offensé. Son affection n’est pas aliénée du fait qu’une créature a mal agi. Ses enfants ont reçu le pouvoir de choisir en ce qui Le concerne. Ce sont donc ses enfants qui, dans l’exercice de ce choix, déterminent directement le degré et les limitations de l’influence divine du Père dans leur propre cœur et leur propre âme. Le Père s’est librement effusé lui-même sur nous sans limites et sans faveurs. Il ne fait pas acception de personnes, de planètes, de systèmes, ni d’univers. Dans les secteurs du temps, il ne confère d’honneur différentiel qu’aux personnalités paradisiaques de Dieu le Septuple, les créateurs coordonnés des univers finis.
 
2. Le pouvoir infini de Dieu

(3.0) 3:2.1 Tous les univers savent que “ l’omnipotent Seigneur Dieu règne ”. Les affaires de ce monde et des autres mondes sont divinement supervisées. “ Il agit selon sa volonté dans l’armée des cieux et parmi les habitants de la terre. ” Il est éternellement vrai qu’il n’y a “ pas de pouvoir, sinon de Dieu ”.
 
(3.0) 3:2.2 Dans les limites de ce qui cadre avec la nature divine, il est littéralement vrai “ qu’avec Dieu toutes choses sont possibles ”. Les processus évolutionnaires prolongés des peuples, des planètes et des univers sont parfaitement contrôlés par les créateurs et administrateurs des univers. Ils se déroulent selon le dessein éternel du Père Universel, suivent leur cours en ordre et en harmonie, et se conforment au plan infiniment sage de Dieu. Il n’y a qu’un seul législateur. Il soutient les mondes dans l’espace et fait circuler les univers au long de l’orbite sans fin du circuit éternel.
 
(3.0) 3:2.3 De tous les attributs de Dieu, c’est son omnipotence, spécialement telle qu’elle prédomine dans les univers matériels, qui est la mieux comprise. Vu comme un phénomène non spirituel, Dieu est énergie. Cette affirmation d’un fait physique est basée sur la vérité incompréhensible que la Source-Centre Première est la cause primordiale des phénomènes physiques universels de tout l’espace. Toute l’énergie physique et les autres manifestations matérielles dérivent de cette activité divine. La lumière, nous voulons dire la lumière sans chaleur, est une autre manifestation non spirituelle des Déités. Et il existe une autre forme d’énergie non spirituelle encore pratiquement inconnue sur Urantia, parce qu’elle n’y est pas encore reconnue.
 
(3.0) 3:2.4 Dieu contrôle tout pouvoir. Il a tracé “ un chemin pour l’éclair ”. Il a ordonné les circuits de toutes les énergies. Il a décrété l’heure et le mode de manifestation de toutes les formes d’énergie-matière. Et toutes ces choses sont maintenues pour toujours sous sa perpétuelle emprise – sous le contrôle gravitationnel centré dans le bas Paradis. La lumière et l’énergie du Dieu éternel tournent ainsi indéfiniment autour de son circuit majestueux formé par la procession sans fin, mais ordonnée, des nuées d’étoiles composant l’univers des univers. Toute la création circule éternellement autour de la Personnalité Paradisiaque, centre de toutes les choses et de tous les êtres.
 
(3.0) 3:2.5 L’omnipotence du Père se rattache à la prédominance omniprésente du niveau absolu où les trois énergies matérielle, mentale et spirituelle ne peuvent se distinguer à proximité de lui – la Source de toutes choses. Le mental des créatures n’étant ni la monota du Paradis, ni l’esprit du Paradis, ne répond pas directement au Père Universel. Dieu fait des ajustements avec le mental d’imperfection – avec les mortels d’Urantia, par l’intermédiaire des Ajusteurs de Pensée.
 
(3.0) 3:2.6 Le Père Universel n’est ni une force transitoire, ni un pouvoir changeant, ni une énergie fluctuante. Le pouvoir et la sagesse du Père sont parfaitement adéquats pour faire face à toutes les exigences de l’univers. Lorsque des circonstances critiques se présentent dans l’expérience humaine, il les a toutes prévues. Il ne réagit donc pas aux affaires de l’univers d’une manière détachée, mais plutôt en accord avec les prescriptions de la sagesse éternelle et en harmonie avec les commandements d’un jugement infini. En dépit des apparences, le pouvoir de Dieu ne fonctionne pas comme une force aveugle dans l’univers.
 
(3.0) 3:2.7 Il se produit des circonstances dans lesquelles il semble que des règles d’urgence aient été établies, des lois naturelles suspendues, des inadaptations reconnues et un effort fait pour rectifier la situation, mais tel n’est pas le cas. Ces concepts de Dieu ont pris naissance dans l’horizon limité de votre point de vue, dans le caractère fini de votre compréhension et dans la portée restreinte de votre vue d’ensemble. Une telle méconnaissance de Dieu est due à la profonde ignorance où vous vous trouvez de l’existence des lois supérieures du royaume, de la grandeur du caractère du Père, de l’infinité de ses attributs et du fait de son libre arbitre.
 
(3.0) 3:2.8 Les créatures planétaires habitées par un esprit de Dieu et dispersées çà et là dans les univers de l’espace sont si près d’être infinies en nombre et en ordres, leurs intellects sont si divers, leurs capacités mentales sont si limitées et parfois si grossières, leur vision est si restreinte et si localisée, qu’il est à peu près impossible de formuler des lois générales exprimant convenablement les attributs infinis du Père, et restant en même temps quelque peu compréhensibles pour ces intelligences créées. C’est pourquoi, pour vous les créatures, de nombreux actes du Créateur tout-puissant paraissent arbitraires, détachés, et assez souvent impitoyables et cruels. Mais je vous assure de nouveau que ce n’est pas vrai. Les actes de Dieu sont tous intentionnels, intelligents, sages et bienveillants; ils prennent éternellement en considération le plus grand bien, non toujours d’un être, d’une race ou d’une planète individuels, ou même d’un univers individuel, mais ils tendent au bien-être et au meilleur bien de tous ceux qu’ils concernent, depuis les plus humbles jusqu’aux plus élevés. Dans les époques du temps, il arrive que le bien-être d’une fraction paraisse différer du bien-être de l’ensemble. Dans le cercle de l’éternité, ces apparentes différences n’existent pas.
 
(3.0) 3:2.9 Nous faisons tous partie de la famille de Dieu; il faut donc que nous participions quelquefois à la discipline de famille. Beaucoup d’actes de Dieu qui nous troublent tant et nous déroutent résultent des décisions et des ordonnances finales de la sagesse totale permettant à l’Acteur Conjoint de suivre la ligne de conduite choisie par la volonté infaillible du mental infini et d’imposer les décisions de la personnalité parfaite dont la vue d’ensemble, la vision, la sollicitude embrassent le bien-être éternel le plus élevé de toute son immense création.
 
(3.0) 3:2.10 Votre point de vue isolé, fragmentaire, fini, grossier et grandement matérialiste, et les limitations inhérentes à la nature de votre être constituent un handicap qui vous empêche de voir, de comprendre ou de connaitre la sagesse et la bienveillance de beaucoup d’actes divins. Ceux-ci vous apparaissent remplis d’une cruauté écrasante et caractérisés par une indifférence totale pour le confort et le bien-être, pour le bonheur planétaire et la prospérité personnelle de vos contemporains. C’est à cause des bornes de la vision humaine, de votre intellect circonscrit et de votre compréhension finie que vous vous méprenez sur les mobiles de Dieu et que vous dénaturez ses desseins. Mais, sur les mondes en évolution, il arrive beaucoup de choses qui ne sont pas l’œuvre personnelle du Père Universel.
 
(3.0) 3:2.11 L’omnipotence divine est parfaitement coordonnée avec les autres attributs de la personnalité de Dieu. Le pouvoir de Dieu dans ses manifestations spirituelles d'’univers n’est généralement limité que par trois conditions ou situations :
 
  (3.0) 3:2.12 1. Par la nature de Dieu, spécialement par son amour infini, par la vérité, la beauté et la bonté.
 
  (3.0) 3:2.13 2. Par la volonté de Dieu, par son ministère de miséricorde et par ses relations paternelles avec les personnalités de l’univers.
 
  (3.0) 3:2.14 3. Par la loi de Dieu, par la droiture et la justice de l’éternelle Trinité du Paradis.
 
(3.0) 3:2.15 Dieu est illimité dans son pouvoir, divin dans sa nature, final dans sa volonté, infini dans ses attributs, éternel dans sa sagesse et absolu dans sa réalité. Mais toutes ces caractéristiques du Père Universel sont unifiées dans la Déité, et elles trouvent leur expression universelle dans la Trinité du Paradis et dans les divins Fils de la Trinité. Autrement, en dehors du Paradis et de l’univers central de Havona, tout ce qui concerne Dieu est limité par la présence évolutionnaire du Suprême, conditionné par la présence en cours d’extériorisation de l’Ultime et coordonné par les trois Absolus existentiels – l’Absolu de Déité, l’Absolu Universel et l’Absolu Non Qualifié. La présence de Dieu est ainsi limitée parce que telle est la volonté de Dieu.
 
3. La connaissance universelle de Dieu

(3.0) 3:3.1 “ Dieu connait toutes choses. ” Le mental divin est conscient de toutes les pensées de la création et familier avec elles. Sa connaissance des évènements est universelle et parfaite. Les entités divines émanant de lui sont une partie de lui; celui qui “ équilibre les nuages ” est aussi “ parfait en connaissance ”. “ Les yeux du Seigneur sont en tous lieux. ” Votre grand maitre a dit des moineaux insignifiants : “ Il n’en tombera pas un au sol sans que mon Père le sache. ”, et aussi : “ Les cheveux mêmes de votre tête sont comptés. ” “ Il dénombre les étoiles; il les appelle toutes par leur nom. ”
 
(3.0) 3:3.2 Le Père Universel est la seule personnalité dans tout l’univers qui connaisse effectivement le nombre des étoiles et des planètes de l’espace. Dieu a constamment dans sa conscience tous les mondes de chaque univers. Il dit aussi : “ J’ai certes vu l’affliction de mon peuple, j’ai entendu ses plaintes et je connais ses souffrances. ” Car “ le Seigneur contemple depuis les cieux, il voit tous les fils des hommes et il regarde du lieu de sa demeure tous les habitants de la terre ”. Tout enfant de la création peut dire en vérité : “ Il connait le chemin que je prends et, lorsqu’il m’aura éprouvé, j’en sortirai comme de l’or. ” “ Dieu connait nos levers et nos couchers, il comprend nos pensées de loin et toutes nos voies lui sont familières. ” “ Toutes choses sont nues et ouvertes aux yeux de celui à qui nous avons à faire. ” Et tout être humain devrait être réellement consolé en comprenant qu’“ il connait votre structure, il se souvient que vous êtes poussière ”. Parlant du Dieu vivant, Jésus a dit : “ Votre Père sait ce dont vous avez besoin avant même que vous le lui demandiez. ”
 
(3.0) 3:3.3 Dieu possède un pouvoir illimité de connaitre toutes choses. Sa conscience est universelle. Son circuit personnel embrasse toutes les personnalités, et sa connaissance des créatures, même inférieures, est complétée indirectement par la série descendante des Fils divins, et directement par les Ajusteurs de Pensée intérieurs. En outre, l’Esprit Infini est constamment présent partout.
 
(3.0) 3:3.4 Nous ne savons pas avec une certitude complète si Dieu choisit ou non de connaitre d’avance les cas de péché. Mais, même si Dieu connaissait d’avance les actes de libre arbitre de ses enfants, sa prescience n’abrogerait nullement leur liberté. Une chose est certaine: Dieu n’est jamais pris au dépourvu.
 
(3.0) 3:3.5 L’omnipotence n’implique pas le pouvoir de faire ce qui est infaisable, des actes non divins. L’omniscience n’implique pas non plus la connaissance de ce qui est inconnaissable. Mais il n’est guère possible de faire comprendre ces affirmations au mental fini. La créature peut difficilement comprendre la portée et les limites de la volonté du Créateur.
 
4. Le caractère illimité de Dieu

(3.0) 3:4.1 Le fait que Dieu s’effuse successivement sur les univers à mesure qu’ils sont créés ne diminue en aucune manière le potentiel de pouvoir ni la réserve de sagesse qui continuent à résider et à reposer dans la personnalité centrale de la Déité. En potentiel de force, de sagesse et d’amour, le Père n’a jamais rien réduit de ce qu’il possédait. Jamais non plus il n’a été dépouillé d’un attribut quelconque de sa glorieuse personnalité pour s’être donné sans compter aux Fils du Paradis, à ses créations subordonnées et aux multiples créatures de celles-ci.
 
(3.0) 3:4.2 Chaque fois qu’un nouvel univers est créé, il faut un nouvel ajustement de la gravité; mais, même si la création se poursuivait indéfiniment, éternellement, et même jusqu’à l’infinité, au point que la création matérielle existerait sans limitations, même alors, on constaterait que le pouvoir de contrôle et de coordination existant dans l’Ile du Paradis resterait suffisant et adéquat pour le contrôle, la maitrise et la coordination d’un tel univers infini. Après une telle effusion de force et de pouvoir illimités sur un univers illimité, l’Infini resterait encore surchargé du même degré de force et d’énergie; l’Absolu Non Qualifié subsisterait encore sans diminution; Dieu possèderait encore le même potentiel infini, exactement comme si force, énergie et pouvoir n’avaient jamais été répandus pour en doter univers après univers.
 
(3.0) 3:4.3 Il en est de même pour la sagesse. Le fait que le mental soit si largement distribué aux penseurs des royaumes n’appauvrit en aucune manière la source centrale de la sagesse divine. À mesure que les univers se multiplient et que le nombre d’êtres dans les royaumes s’accroit jusqu’aux limites de l’imaginable, le mental peut continuer à être attribué à ces êtres de rang supérieur ou d’humble condition. La personnalité centrale de Dieu n’en continuera pas moins à englober le même mental éternel, infini et parfaitement sage.
 
(3.0) 3:4.4 Le fait qu’il détache de lui-même des messagers spirituels pour habiter chez les hommes et les femmes de votre monde et des autres mondes ne diminue en rien sa capacité d’agir comme une personnalité spirituelle divine et toute-puissante. Il n’y a absolument aucune limite à la portée et au nombre des Moniteurs d’esprit que Dieu peut envoyer. Ce don de lui-même à ses créatures ouvre aux mortels ainsi divinement pourvus une possibilité future illimitée et quasi inconcevable d’existences successives et progressives. Et cette distribution prodigue de lui-même sous l’aspect de ces entités spirituelles tutélaires ne diminue en rien la sagesse ni la perfection de vérité et de connaissance qui reposent dans la personne du Père omniscient, omnipotent et infiniment sage.
 
(3.0) 3:4.5 Pour les mortels du temps, il y a un avenir, mais Dieu habite l’éternité. Bien que je vienne des environs de l’endroit même où demeure la Déité, je ne saurais prétendre parler avec une compréhension parfaite du caractère infini de beaucoup d’attributs divins. Seule l’infinité de mental peut pleinement comprendre l’infinité d’existence et l’éternité d’action.
 
(3.0) 3:4.6 Les hommes mortels n’ont absolument pas la possibilité de connaitre l’infinitude du Père céleste. Le mental fini ne saurait concevoir entièrement un fait absolu ou une vérité absolue de cet ordre. Mais les mêmes êtres humains finis peuvent effectivement ressentir – littéralement éprouver – le plein impact non affaibli de cet AMOUR infini du Père. On peut vraiment faire l’expérience d’un tel amour, mais, tandis que la qualité de cette expérience est illimitée, sa quantité est strictement limitée par la capacité humaine de réceptivité spirituelle et par la capacité associée d’aimer le Père en retour.
 
(3.0) 3:4.7 L’appréciation finie des qualités infinies transcende de loin les capacités limitées de logique des créatures, du fait que l’homme mortel est créé à l’image de Dieu et qu’un fragment de l’infinité vit en lui. Si donc l’homme veut s’approcher de Dieu aussi près et aussi affectueusement que possible, il doit le faire par l’amour, car Dieu est amour. La totalité de cette relation réciproque unique est une expérience actuelle de sociologie cosmique, la relation Créateur-créature – l’affection Père-enfant.
 
5. Le gouvernement suprême du Père

(3.0) 3:5.1 Dans ses contacts avec les créations postérieures à Havona, le Père Universel n’exerce pas son pouvoir infini et son autorité finale par transmission directe, mais plutôt par l’intermédiaire de ses Fils et des personnalités qui leur sont subordonnées. Et c’est de sa propre volonté que Dieu fait librement tout ceci. Si l’occasion se présentait et si le mental divin en faisait le choix, tout pouvoir délégué pourrait être exercé directement. Mais, en règle générale, une telle action n’a lieu que si la personnalité déléguée n’a pas réussi à satisfaire entièrement la confiance divine. À ces moments-là, en face d’une telle défaillance et dans la limite de la réserve du pouvoir et du potentiel divins, le Père agit de son propre chef, en accord avec les commandements qu’il a lui-même choisis. Il manifeste toujours dans ce choix une perfection infaillible et une sagesse infinie.
 
(3.0) 3:5.2 Le Père gouverne par ses Fils. En descendant l’échelle hiérarchique de l’organisation universelle, on trouve une chaine ininterrompue de souverains se terminant par les Princes Planétaires qui dirigent les destinées des planètes évolutionnaires dans les immenses domaines du Père. Les exclamations suivantes ne sont pas seulement poétiques : “ La terre appartient au Seigneur dans toute sa plénitude. ” “ Il renverse les rois et il élève les rois. ” “ Les Très Hauts règnent dans les royaumes des hommes. ”
 
(3.0) 3:5.3 Dans les affaires concernant le cœur des hommes, il se peut que le Père Universel ne soit pas toujours suivi; mais, dans la conduite et la destinée d’une planète, c’est le plan divin qui prévaut ; le dessein éternel de sagesse et d’amour triomphe.
 
(3.0) 3:5.4 Jésus a dit : “ Mon Père qui me les a donnés est plus grand que tous, et nul ne peut les arracher de la main de mon Père. ” Tandis que vous jetez un coup d’œil sur les œuvres multiples de Dieu et contemplez la stupéfiante immensité de sa création à peu près illimitée, il se peut que vous hésitiez à concevoir sa primauté, mais vous ne devriez pas manquer d’accepter Dieu comme intronisé à perpétuité et en sécurité au centre paradisiaque de toutes choses et comme Père bienfaisant de tous les êtres intelligents. “ Il n’y a qu’un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tout et en tous. ” “ Il existe avant toutes choses et toutes choses subsistent en lui. ”
 
(3.0) 3:5.5 Les incertitudes de la vie et les vicissitudes de l’existence ne contredisent en aucune manière le concept de la souveraineté universelle de Dieu. Toute vie d’une créature évolutionnaire est assaillie par certaines inévitabilités, dont voici des exemples :
 
  (3.0) 3:5.6 1. Le courage – la force de caractère – est-il désirable ? Alors, il faut que l’homme soit élevé dans un environnement qui l’oblige à s’attaquer à de dures épreuves et à réagir aux désappointements.
 
  (3.0) 3:5.7 2. L’altruisme – le service du prochain – est-il désirable ? Alors, il faut que l’expérience de la vie fasse rencontrer des situations d’inégalité sociale.
 
  (3.0) 3:5.8 3. L’espoir – la noblesse de la confiance – est-il désirable ? Alors, il faut que l’existence humaine soit sans cesse confrontée aux incertitudes renouvelées et aux insécurités.
 
  (3.0) 3:5.9 4. La foi – l’affirmation suprême de la pensée humaine – est-elle désirable ? Alors, il faut que le mental de l’homme se retrouve dans cette situation embarrassante où il en sait toujours moins que ce qu’il peut croire.
 
  (3.0) 3:5.10 5. L’amour de la vérité – avec l’acceptation de la suivre où qu’elle vous conduise – est-il désirable ? Alors, il faut que l’homme croisse dans un monde où l’erreur est présente et la fausseté toujours possible.
 
  (3.0) 3:5.11 6. L’idéalisme – l’émergence du concept du divin – est-il désirable ? Alors, il faut que l’homme lutte dans un environnement de bonté et de beauté relatives, dans un cadre qui stimule la tendance irrépressible vers des choses meilleures.
 
  (3.0) 3:5.12 7. La loyauté – la dévotion au devoir supérieur – est-elle désirable ? Alors, il faut que l’homme poursuive son chemin parmi les possibilités de trahison et de désertion. La valeur de la dévotion au devoir implique le danger qui résulterait d’une défaillance.
 
  (3.0) 3:5.13 8. Le désintéressement – l’esprit d’oubli de soi – est-il désirable ? Alors, il faut que l’homme mortel vive face à face avec les clameurs incessantes d’un moi qui demande inéluctablement reconnaissance et honneur. L’homme ne pourrait choisir dynamiquement la vie divine s’il n’y avait pas une vie du moi à délaisser. L’homme ne pourrait jamais faire jouer la droiture pour son salut s’il n’y avait pas de mal potentiel pour exalter et différencier le bien par contraste.
 
  (3.0) 3:5.14 9. Le plaisir – la satisfaction du bonheur – est-il désirable ? Alors, il faut que l’homme vive dans un monde où l’alternative de la douleur et la probabilité de la souffrance soient des possibilités d’expérience toujours présentes.
 
(3.0) 3:5.15 Dans tout l’univers, chaque unité est considérée comme une partie du tout. La survie de la fraction dépend de la coopération avec le plan et l’intention du tout, du désir sincère et du parfait consentement de faire la divine volonté du Père. S’il y avait un monde évolutionnaire sans erreur, sans possibilité d’un jugement malavisé, ce serait un monde sans intelligence libre. Dans l’univers de Havona, il y a un milliard de mondes parfaits avec leurs habitants parfaits, mais il faut que l’homme en évolution soit faillible s’il doit être libre. Il est impossible qu’une intelligence libre et inexpérimentée soit uniformément sage à priori. La possibilité de jugement erroné (le mal) ne devient péché que si la volonté humaine endosse consciemment et adopte sciemment un jugement immoral intentionnel.
 
(3.0) 3:5.16 La pleine appréciation de la vérité, de la beauté et de la bonté est inhérente à la perfection de l’univers divin. Les habitants des mondes de Havona n’ont pas besoin du potentiel des niveaux de valeur relative pour stimuler leur choix. Ces êtres parfaits sont capables d’identifier et de choisir le bien en l’absence de toute situation morale faisant contraste et forçant à penser. Mais c’est en vertu du fait de leur existence que tous ces êtres parfaits possèdent leur nature morale et leur statut spirituel. Ils n’ont gagné d’avancement par expérience qu’à l’intérieur des limites de leur statut inhérent, tandis que l’homme mortel gagne même son statut de candidat à l’ascension par sa propre foi et son propre espoir. Toutes les choses divines que le mental humain saisit et que l’âme humaine acquiert sont des aboutissements d’expérience. Ce sont des réalités d’expérience personnelle, donc des possessions uniques, contrairement à la bonté et à la droiture inhérentes aux personnalités infaillibles de Havona.
 
(3.0) 3:5.17 Les créatures de Havona sont naturellement braves, mais ne sont pas courageuses au sens humain. Elles sont nées aimables et pleines d’égards, mais ne sont guère altruistes à la manière humaine. Elles s’attendent à un avenir agréable, mais ne sont pas pleines d’espoir à la manière exquise des mortels confiants sur les sphères évolutionnaires incertaines. Elles ont foi dans la stabilité de l’univers, mais sont totalement étrangères à la foi salvatrice par laquelle un mortel s’élève du statut d’animal jusqu’aux portes du Paradis. Elles aiment la vérité, mais ne connaissent rien de sa qualité qui sauve les âmes. Elles sont idéalistes, mais sont nées ainsi; elles ignorent totalement l’extase de devenir telles par des choix exaltants. Elles sont loyales, mais n’ont jamais fait l’expérience de la vive émotion que provoque une dévotion sincère et intelligente au devoir en face des tentations de faillir. Elles sont désintéressées, mais n’ont jamais atteint ce niveau d’expérience par la magnifique victoire sur un moi belligérant. Elles ont du plaisir, mais ne comprennent pas la douceur d’échapper par le plaisir au potentiel de la douleur.
 
6. La primauté du Père

(3.0) 3:6.1 Avec un désintéressement divin et une générosité consommée, le Père Universel renonce à l’autorité et délègue le pouvoir, mais il reste primordial. Sa main est posée sur le puissant levier des circonstances dans les royaumes universels. Il s’est réservé toutes les décisions finales et manie infailliblement le tout-puissant sceptre du veto de son dessein éternel avec une autorité indiscutable sur le bien-être et la destinée de la vaste création qui tourbillonne sur de perpétuelles orbites.
 
(3.0) 3:6.2 La souveraineté de Dieu est illimitée, elle est le fait fondamental de toute création. L’univers n’était pas inévitable. Il n’est ni un accident ni quelque chose qui existe en soi. L’univers est une œuvre de création et il est donc entièrement subordonné à la volonté du Créateur. La volonté de Dieu est la divine vérité, l’amour vivant. Les créations en voie de perfectionnement dans les univers évolutionnaires sont donc caractérisées par la bonté – proximité de la divinité – et par le mal potentiel – éloignement de la divinité.
 
(3.0) 3:6.3 Toutes les philosophies religieuses en arrivent tôt ou tard au concept d’une autorité universelle unifiée , d’un seul Dieu. Les causes d’univers ne peuvent être inférieures aux effets d’univers. Il faut que la source des courants de la vie universelle et du mental cosmique soit au-dessus des niveaux de leur manifestation. On ne peut expliquer logiquement le mental humain en termes des ordres d’existence inférieurs. On ne peut vraiment comprendre le mental humain qu’en reconnaissant la réalité d’ordres supérieurs de pensée et de volonté intentionnelle. On ne peut expliquer l’homme comme être moral sans reconnaitre la réalité du Père Universel.
 
(3.0) 3:6.4 Les philosophes mécanistes professent de rejeter l’idée d’une volonté universelle et souveraine tout en révérant profondément l’activité de cette même volonté souveraine dans l’élaboration des lois de l’univers. Quel hommage involontaire le mécaniste rend au Créateur des lois, lorsqu’il conçoit que de telles lois agissent et s’expliquent par elles-mêmes !
 
(3.0) 3:6.5 C’est une grande bévue que d’humaniser Dieu, sauf dans le concept des Ajusteurs de Pensée intérieurs, mais même cela n’est pas aussi stupide que de mécaniser complètement l’idée de la Grande Source-Centre Première.
 
(3.0) 3:6.6 Est-ce que le Père du Paradis souffre ? Je ne le sais pas. Il est tout à fait certain que les Fils Créateurs peuvent souffrir, et souffrent parfois à l’instar des mortels. Le Fils Éternel et l’Esprit Infini souffrent dans un sens modifié. Je pense que le Père Universel souffre, mais je n’arrive pas à comprendre comment. C’est peut-être par l’intermédiaire du circuit de personnalité, ou de l’individualité des Ajusteurs de Pensée et des autres effusions de sa nature éternelle. Il a dit des races mortelles : “ Dans toutes vos afflictions, je suis affligé ”. Il fait indubitablement l’expérience d’une compréhension paternelle et sympathisante. Il se peut qu’il souffre vraiment, mais je ne comprends pas la nature de cette souffrance.
 
(3.0) 3:6.7 Le Souverain éternel et infini de l’univers des univers est pouvoir, forme, énergie, processus, archétype, principe, présence et réalité idéalisée. Mais il est plus que cela; il est personnel; il exerce une volonté souveraine, il éprouve la conscience de sa divinité, il exécute les ordres d’un mental créateur, il poursuit la satisfaction de réaliser un dessein éternel, et il manifeste l’amour et l’affection d’un Père pour ses enfants de l’univers. Et, pour mieux comprendre tous ces traits plus personnels du Père, il faut les observer tels qu’ils ont été révélés dans la vie d’effusion de Micaël, votre Fils Créateur, pendant qu’il était incarné sur Urantia.
 
(3.0) 3:6.8 Dieu le Père aime les hommes. Dieu le Fils sert les hommes. Dieu l’Esprit inspire les enfants de l’univers dans l’aventure toujours ascendante de trouver Dieu le Père par les voies ordonnées par Dieu les Fils, au moyen du ministère de la grâce de Dieu l’Esprit.
 
(3.0) 3:6.9 [Étant le Conseiller Divin désigné pour présenter la révélation du Père Universel, j’ai continué par le présent exposé des attributs de la Déité.]
 


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2. La nature de Dieu

LIVRE D'URANTIA  -  Fascicule 2. La nature de Dieu

(2.0) 2:0.1 DANS la mesure où le concept humain le plus élevé possible de Dieu est contenu dans l’idée et l’idéal humains d’une personnalité primordiale et infinie, il est permis et il pourrait être utile d’étudier certaines caractéristiques de la nature divine qui constituent le caractère de la Déité. Le meilleur moyen de comprendre la nature de Dieu est la révélation du Père telle que Micaël de Nébadon l’a développée dans ses multiples enseignements et sa magnifique vie humaine dans la chair. L’homme peut aussi mieux comprendre la nature divine s’il se considère comme un enfant de Dieu et s’il vénère le Créateur du Paradis comme un vrai Père spirituel.
 
(2.0) 2:0.2 On peut étudier la nature de Dieu dans une révélation d’idées suprêmes, on peut envisager le caractère divin comme un portrait d’idéaux célestes, mais, de toutes les révélations de la nature divine, on trouve la plus illuminante et la plus spirituellement édifiante en comprenant la vie religieuse de Jésus de Nazareth avant et après qu’il eut atteint la pleine conscience de sa divinité. Si l’on prend pour arrière-plan de la révélation de Dieu à l’homme la vie incarnée de Micaël, on peut essayer de formuler en symboles verbaux humains certaines idées et certains idéaux concernant la nature divine qui pourraient contribuer à éclairer davantage et à unifier le concept humain de la nature et du caractère de la personnalité du Père Universel.
 
(2.0) 2:0.3 Dans tous nos efforts pour amplifier et spiritualiser le concept humain de Dieu, nous sommes extraordinairement handicapés par la capacité limitée du mental humain. Nous souffrons également d’un sérieux handicap, dans l’exécution de notre mission, du fait des limitations du langage et de la pauvreté des matériaux utilisables pour donner des exemples ou des comparaisons. Cela nous gêne dans nos efforts pour dépeindre des valeurs divines et présenter des significations spirituelles au mental fini et mortel des hommes. Toutes nos tentatives pour amplifier le concept humain de Dieu seraient à peu près futiles si le mental humain n’était pas habité par l’Ajusteur effusé par le Père Universel et s’il n’était pas pénétré par l’Esprit de Vérité du Fils Créateur. Comptant donc sur la présence de ces esprits divins dans le cœur de l’homme pour m’aider à élargir le concept de Dieu, j’entreprends allègrement d’exécuter mon mandat d’essayer de dépeindre plus complètement la nature de Dieu au mental humain.
 
1. L’infinité de Dieu

(2.0) 2:1.1 “ Touchant l’Infini, nous ne pouvons le découvrir. Les empreintes divines ne sont pas connues. ” “ L’entendement de Dieu est infini et sa grandeur est insondable. ” La lumière aveuglante de la présence du Père est telle que, pour ses humbles créatures, il parait “ habiter dans d’épaisses ténèbres ”. Non seulement ses pensées et ses plans sont insondables, mais “ il fait d’innombrables choses grandes et merveilleuses. ” “ Dieu est grand. Nous ne le comprenons pas et nous ne pouvons pas évaluer le nombre de ses années. ” “ Dieu habitera-t-il vraiment sur la terre ? Voici, le ciel (l’univers) et le ciel des cieux (l’univers des univers) ne peuvent le contenir. ” “ Combien ses jugements sont insondables et ses voies indécouvrables ! ”
 
(2.0) 2:1.2 “ Il n’y a qu’un seul Dieu, le Père Infini, qui est aussi un Créateur fidèle. ” “ Le divin Créateur est également le Dispensateur Universel, la source et la destinée des âmes. Il est l'Âme Suprême, le Mental Primordial et l’Esprit Illimité de toute création. ” “ Le grand Contrôleur ne fait pas d’erreurs. Il resplendit de majesté et de gloire. ” “ Le Dieu Créateur est entièrement dépourvu de crainte et d’inimitié. Il est immortel, éternel, existant par soi, divin et généreux. ” “ Combien pur et beau, combien profond et insondable est l’Ancêtre céleste de toutes choses ! ” “ L’Infini est très excellent du fait qu’il partage ce qu'il est avec les hommes. Il est le commencement et la fin, le Père de tout dessein bon et parfait. ” “ Avec Dieu, toutes choses sont possibles. L’éternel Créateur est la cause des causes. ”
 
(2.0) 2:1.3 Bien que sa personnalité éternelle et universelle se manifeste par une infinité de prodiges, le Père est inconditionnellement conscient de sa propre infinité et de son éternité. De même, il connait pleinement sa perfection et son pouvoir. En dehors de ses divins coordonnés, il est le seul être dans l’univers qui s’évalue lui-même de façon parfaite, correcte et complète.
 
(2.0) 2:1.4 Le Père fait constamment et infailliblement face aux besoins résultant des variations qui sont exigées de lui à mesure que des changements s’effectuent de temps à autre dans diverses sections de son maitre univers. Le grand Dieu se connait et se comprend; Il est infiniment conscient de tous ses attributs primordiaux de perfection. Dieu n’est ni un accident cosmique ni un expérimentateur d’univers. Les Souverains des Univers peuvent s’engager dans des aventures; Les Pères des Constellations peuvent faire des expériences; Les chefs des systèmes de mondes peuvent s’entrainer; mais le Père Universel voit la fin depuis le commencement ; son plan divin et son dessein éternel embrassent et comprennent effectivement toutes les expériences et aventures de tous ses subordonnés dans tous les mondes, systèmes et constellations de chaque univers de ses vastes domaines.
 
(2.0) 2:1.5 Aucune chose n’est nouvelle pour Dieu et nul évènement cosmique n’arrive par surprise ; Dieu habite le cercle de l’éternité. Ses jours n’ont ni commencement ni fin. Pour Dieu, il n’y a ni passé, ni présent, ni futur. La totalité du temps est présente à tout instant. Il est le grand et seul JE SUIS.
 
(2.0) 2:1.6 Le Père Universel est infini dans tous ses attributs, d’une manière absolue et inconditionnelle. Ce fait en lui-même et de lui-même le coupe automatiquement de toute communication personnelle directe avec des êtres matériels finis et d’autres intelligences inférieures créées.
 
(2.0) 2:1.7 Les contacts et les communications avec les multiples créatures nécessitent donc des dispositifs qui ont été classés en trois catégories. Premièrement, la personnalité des Fils Paradisiaques de Dieu, qui, bien que parfaits en divinité, participent souvent de la nature de la chair et du sang mêmes des races planétaires, devenant l’un de vous et un avec vous. C’est ainsi que Dieu devient pour ainsi dire homme, comme cela est arrivé dans l’effusion de Micaël, qui fut appelé alternativement Fils de Dieu et Fils de l’Homme. Et deuxièmement, il y a les personnalités de l’Esprit Infini, les divers ordres des armées séraphiques et d’autres intelligences célestes qui approchent les êtres matériels d’humble origine, leur apportent leur ministère et les servent de tant de manières. Et troisièmement, il y a les Moniteurs impersonnels de Mystère, les Ajusteurs de Pensée, le don effectif du grand Dieu lui-même, envoyés pour habiter des êtres tels que les humains d’Urantia, et cela sans avertissement ni explication. Depuis les altitudes de gloire, ils descendent en profusion intarissable pour honorer et habiter l’humble mental des mortels qui possèdent en fait ou en potentiel la capacité d’être conscient de Dieu.
 
(2.0) 2:1.8 De cette manière et de beaucoup d’autres, par des moyens qui vous sont inconnus et dépassent entièrement la compréhension finie, le Père du Paradis abaisse volontairement son infinité avec amour, la modifie, la dilue et l’atténue en vue de pouvoir se rapprocher du mental fini de ses enfants créés. Ainsi, par une série de répartitions de personnalités de moins en moins absolues, le Père infini peut jouir d’un contact étroit avec les diverses intelligences des nombreux royaumes de son vaste univers.
 
(2.0) 2:1.9 Tout ceci, il l’a fait, il le fait et il continuera indéfiniment à le faire, sans porter le moins du monde atteinte au fait et à la réalité de son infinité, de son éternité et de sa primauté. Et toutes ces choses sont absolument vraies malgré la difficulté qu’il y a à les comprendre, malgré le mystère qui les voile et malgré l’impossibilité pour des créatures semblables aux habitants d’Urantia de les saisir pleinement.
 
(2.0) 2:1.10 Du fait que le Père Premier est infini dans ses plans et éternel dans ses desseins, il y a impossibilité inhérente chez tout être fini de jamais saisir ou comprendre dans leur plénitude ces plans et desseins divins. L’homme mortel ne peut entrevoir les buts du Père que çà et là, de temps à autre, à mesure qu’ils sont révélés en rapport avec l’exécution du plan d’ascension des créatures sur ses niveaux successifs de progression dans l’univers. Bien que l’homme ne puisse comprendre dans sa totalité ce que signifie l’infinité, il est tout à fait certain que le Père infini comprend pleinement et enveloppe d’amour toute la nature finie de tous ses enfants dans tous les univers.
 
(2.0) 2:1.11 Le Père partage la divinité et l’éternité avec un grand nombre d’êtres supérieurs du Paradis, mais nous nous demandons s’il partage pleinement l’infinité et la primauté universelle qu’elle comporte, avec d’autres que ses associés coordonnés de la Trinité du Paradis. L’infinité de la personnalité doit nécessairement englober toute finitude de la personnalité ; d’où la vérité – une vérité littérale – de l’enseignement proclamant “ qu’en Lui nous vivons, nous nous mouvons et nous avons notre existence ”. Le fragment de pure Déité du Père Universel qui habite l’homme mortel est une partie de l’infinité de la Grande Source-Centre Première, le Père des Pères.
 
2. La perfection éternelle du Père

(2.0) 2:2.1 Même vos anciens prophètes comprenaient l’éternelle nature circulaire, sans commencement ni fin, du Père Universel. Dieu est littéralement et éternellement présent dans son univers des univers. Il habite le moment présent avec toute sa majesté absolue et son éternelle grandeur. “ Le Père a la vie en lui-même et cette vie est la vie éternelle. ” Tout au long de l’éternité des âges, ce fut le Père “ qui donne la vie à tous ”. Il y a perfection infinie dans l’intégrité divine. “ Je suis le Seigneur, je ne change pas. ” Notre connaissance de l’univers des univers révèle non seulement qu’il est le Père des lumières, mais aussi que, dans sa conduite des affaires interplanétaires, “ il n’y a ni variation ni ombre de changement ”. “ Il proclame la fin depuis le commencement. ” Il dit : “ Mon dessein subsistera. J’accomplirai tout ce qui me plait ” “ selon le dessein éternel que j’ai établi dans mon Fils. ” Ainsi, les plans et desseins de la Source-Centre Première sont comme elle-même éternels, parfaits et invariants pour toujours.
 
(2.0) 2:2.2 Il y a complétude finale et parfaite plénitude dans les commandements du Père. “ Tout ce que Dieu fait subsistera toujours. Rien ne peut y être ajouté et rien ne peut en être retranché. ” Le Père Universel ne revient pas sur ses desseins originels de sagesse et de perfection. Ses plans sont fermes, son intention est immuable, en même temps que ses actes sont divins et infaillibles. “ Mille ans à sa vue sont comme le jour d’hier quand il est passé et comme une veille dans la nuit. ” La perfection de la divinité et la grandeur de l’éternité sont pour toujours impossibles à saisir pleinement par le mental circonscrit des mortels.
 
(2.0) 2:2.3 Les réactions d’un Dieu immuable dans l’exécution de son dessein éternel peuvent paraitre varier selon le comportement changeant et le mental mouvant des intelligences qu’il a créées. Autrement dit, ces réactions peuvent varier en apparence et superficiellement. Mais, sous la surface et au-dessous de toute manifestation extérieure, le dessein invariant, le plan perpétuel de l’éternel Dieu, reste toujours présent.
 
(2.0) 2:2.4 À l’extérieur, dans les univers, il faut bien que la perfection soit un terme relatif, mais, dans l’univers central et spécialement au Paradis, la perfection est non diluée; dans certaines phases, elle est même absolue. Les manifestations de la Trinité varient le spectacle de la perfection divine, mais sans atténuer cette perfection.
 
(2.0) 2:2.5 La perfection primordiale de Dieu ne consiste pas en une droiture présumée, mais plutôt en la perfection inhérente à la bonté de sa nature divine. Dieu est final, complet et parfait. Rien ne manque à la beauté et à la perfection de son caractère droit. Et tout l’agencement des existences vivantes sur les mondes de l’espace est centré sur le dessein divin d’élever toutes les créatures douées de volonté jusqu’à une haute destinée, l’expérience de partager la perfection paradisiaque du Père. Dieu n’est ni centré sur soi ni confiné en soi. Il ne cesse jamais de s’effuser sur toutes les créatures conscientes d’elles-mêmes dans le vaste univers des univers.
 
(2.0) 2:2.6 Dieu est éternellement et infiniment parfait. Il ne peut personnellement connaitre l’imperfection sous forme d’expérience propre, mais il partage la conscience de toute l’expérience d’imperfection chez toutes les créatures qui luttent dans les univers évolutionnaires de tous les Fils Créateurs du Paradis. Le contact personnel et libérateur du Dieu de perfection couvre de son ombre le cœur de tous ces mortels qui se sont élevés jusqu’au niveau universel de discernement moral, et met en circuit leur nature. De cette manière, aussi bien que par les contacts de sa présence divine, le Père Universel participe effectivement aux expériences que tous les êtres moraux de l’ensemble de l’univers font avec l’immaturité et l’imperfection au long de leur carrière évolutionnaire.
 
(2.0) 2:2.7 Les limitations humaines, le mal potentiel, ne font pas partie de la nature divine. Mais l’expérience mortelle avec le mal et toutes les relations humaines avec lui font certainement partie chez Dieu d’une réalisation de soi toujours plus étendue au travers des enfants du temps – les créatures douées de responsabilité morale qui ont été créées ou développées par chacun des Fils Créateurs sortant du Paradis.
 
3. Justice et droiture

(2.0) 2:3.1 Dieu est droit et par conséquent il est juste. “ Le Seigneur est droit dans toutes ses voies. ” “ Je n’ai pas fait sans cause tout ce que j’ai fait, dit le Seigneur. ” “ Les jugements du Seigneur sont entièrement vrais et droits. ” La justice du Père Universel ne peut être influencée par les actes et les accomplissements de ses créatures, “ car il n’y a pas d’iniquité chez le Seigneur notre Dieu, ni acception de personnes, ni acceptation de cadeaux. ”
 
(2.0) 2:3.2 Combien il est futile et puéril d’en appeler à un tel Dieu pour qu’il modifie ses décrets immuables en vue de nous éviter les justes conséquences opératoires de ses sages lois naturelles et de ses justes commandements spirituels ! “ Ne vous y trompez pas. On ne se moque pas de Dieu, car ce qu’un homme sème, cela aussi il le récoltera. ” Il est vrai que, même lorsque cette justice fait récolter la moisson des mauvaises actions, cette justice divine est toujours tempérée de miséricorde. La sagesse infinie est l’arbitre éternel qui détermine les proportions de justice et de miséricorde qui seront dispensées dans des circonstances données. La plus grande punition (qui est en réalité une conséquence inévitable) pour les infractions à la loi et une rébellion délibérée contre le gouvernement de Dieu est la perte d’existence en tant que sujet individuel de ce gouvernement. Le résultat final du péché délibéré est l’annihilation. En dernière analyse, les individus qui se sont identifiés au péché se sont détruits eux-mêmes en devenant tout à fait irréels pour avoir embrassé l’iniquité. Toutefois, la disparition effective de ces créatures est toujours retardée jusqu’à ce que l’ordre de justice établi et courant dans l’univers intéressé ait été pleinement observé.
 
(2.0) 2:3.3 La cessation d’existence est habituellement décrétée lors du jugement du royaume ou des royaumes, qui a lieu à une époque de dispensation. Sur un monde comme Urantia, elle a lieu à la fin d’une dispensation planétaire. À de tels moments, la cessation d’existence peut être décrétée par l’action coordonnée de tous les tribunaux de juridiction allant du conseil planétaire, en passant par les cours du Fils Créateur, jusqu’aux tribunaux de jugement des Anciens des Jours. Le commandement de dissolution part des cours supérieures du superunivers à la suite d’une confirmation ininterrompue de l’accusation provenant de la sphère de résidence du délinquant. Alors, quand la sentence d’extinction a été confirmée en haut lieu, l’exécution a lieu par un acte direct des juges qui résident au siège du superunivers et qui opèrent de là.

(2.0) 2:3.4 Lorsque cette sentence est définitivement confirmée, l’être identifié au péché devient instantanément comme s’il n’avait pas existé. Un tel sort ne comporte pas de résurrection, il est perpétuel et éternel. Les facteurs d'énergie vivante de l’identité se dissolvent, par les transformations du temps et les métamorphoses de l’espace, dans les potentiels cosmiques d’où ils avaient jadis émergé. Quant à la personnalité de l’être inique, elle se trouve privée d’un véhicule vital continu parce que cette créature n’a pas fait les choix ni pris les décisions finales qui lui auraient assuré la vie éternelle. Quand le mental associé s’est continuellement adonné au péché au point d’en arriver à une identification complète de soi avec l’iniquité, alors, après cessation de la vie et dissolution cosmique, cette personnalité isolée est absorbée dans la surâme de la création et devient une fraction de l’expérience évolutionnaire de l’Être Suprême. Jamais plus elle n’apparait comme une personnalité. Son identité devient comme si elle n’avait jamais été. S’il s’agit d’une personnalité habitée par un Ajusteur, les valeurs spirituelles expérientielles survivent dans la réalité de l’Ajusteur qui continue d’exister.
 
(2.0) 2:3.5 Lors de toute contestation dans l’univers entre des niveaux actuels de réalité, la personnalité du niveau supérieur finit par triompher de celle du niveau inférieur. Ce résultat inévitable des controverses d’univers est inhérent au fait que la divinité de qualité égale le degré de réalité ou d’actualité de toute créature douée de volonté. Le mal non dilué, l’erreur complète, le péché volontaire et l’iniquité sans mélange conduisent de manière inhérente et automatique au suicide. De telles attitudes d’irréalités cosmiques ne peuvent survivre dans l’univers qu’en raison d’une miséricordieuse tolérance provisoire, en attendant que les mécanismes des tribunaux universels de jugement en droiture aient opéré en fixant ce qui est juste et en découvrant ce qui est équitable.
 
(2.0) 2:3.6 La règle des Fils Créateurs dans les univers locaux consiste à créer et à spiritualiser. Ces Fils se consacrent à exécuter effectivement le plan paradisiaque d’ascension progressive des mortels, à réhabiliter les rebelles et les penseurs à idées fausses. Mais, lorsque tous ces efforts affectueux ont été finalement et définitivement rejetés, le décret final de dissolution est exécuté par des forces agissant sous la juridiction des Anciens des Jours.
 
4. La miséricorde divine

(2.0) 2:4.1 La miséricorde est simplement la justice tempérée par ce type de sagesse qui résulte de la perfection du savoir et de la complète reconnaissance des faiblesses naturelles des créatures finies et des handicaps dus à leur environnement. “ Notre Dieu est plein de compassion, faisant grâce, longanime et prodigue de miséricorde. ” C’est pourquoi “ quiconque fera appel au Seigneur sera sauvé, ” “ car il pardonnera abondamment ”. “ La miséricorde du Seigneur va d’éternité en éternité. ” Oui, “ sa miséricorde subsiste à toujours ”. “ Je suis le Seigneur qui pratique la bienveillance affectueuse, le jugement et la droiture sur terre, car en ces choses je prends plaisir. ” “ Je n’afflige pas volontiers et ne chagrine pas les enfants des hommes ”, car je suis “ le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation ”.
 
(2.0) 2:4.2 Dieu est spontanément bienveillant, compatissant par nature et perpétuellement miséricordieux. Il n’est jamais nécessaire d’avoir recours à l'intervention d'une quelconque influence auprès du Père pour obtenir son affectueuse bienveillance. Le besoin des créatures est entièrement suffisant pour que le Père donne libre cours à sa tendre miséricorde et à sa grâce salvatrice. Puisque Dieu sait tout ce qui concerne ses enfants, il lui est facile de pardonner. Mieux l’homme comprend son prochain, plus il lui est facile de lui pardonner et même de l’aimer.
 
(2.0) 2:4.3 Seul le discernement d’une sagesse infinie permet à un Dieu de droiture de procurer en même temps la justice et la miséricorde dans n’importe quelle situation de l’univers. Le Père céleste n’est jamais déchiré par des conflits d’attitude envers ses enfants de l’univers. Dieu n’est jamais victime d’antagonismes dans sa manière de voir. L’omniscience de Dieu dirige infailliblement son libre arbitre dans le choix de sa conduite dans l’univers pour satisfaire parfaitement, simultanément et également les exigences de tous ses divins attributs et les qualités infinies de son éternelle nature.
 
(2.0) 2:4.4 La miséricorde est la progéniture naturelle et inévitable de la bonté et de l’amour. Il serait impossible à la bonne nature d’un Père aimant de refuser le sage ministère de miséricorde qu’il accorde à chaque membre de chaque groupe de ses enfants dans l’univers. L’éternelle justice et la divine miséricorde réunies constituent ce qu’on appellerait l’équité dans l’expérience humaine.
 
(2.0) 2:4.5 La miséricorde divine représente une technique d’équité pour ajuster les niveaux de perfection et d’imperfection de l’univers. La miséricorde est la justice de la Suprématie adaptée aux situations du fini en évolution, la droiture de l’éternité modifiée pour faire face aux intérêts supérieurs et au bien-être universel des enfants du temps. La miséricorde n’est pas une violation de la justice, mais plutôt une interprétation compréhensive des exigences de la justice suprême lorsqu’elle est appliquée en équité aux êtres spirituels subordonnés et aux créatures matérielles des univers évolutionnaires. La miséricorde est la justice de la Trinité du Paradis, appliquée avec sagesse et amour aux multiples intelligences des créations du temps et de l’espace, telle que cette justice est formulée par la sagesse divine et déterminée par le mental omniscient et le libre arbitre souverain du Père Universel et de tous ses Créateurs associés.
 
5. L’amour de Dieu

(2.0) 2:5.1 “ Dieu est amour. ” Son unique attitude personnelle à l’égard des affaires de l’univers est donc toujours une réaction d’affection divine. Le Père nous aime suffisamment pour nous conférer sa vie. “ Il fait lever son soleil sur les méchants et les bons, et envoie sa pluie sur les justes et les injustes. ”
 
(2.0) 2:5.2 Il est faux de croire que Dieu soit amené à aimer ses enfants à cause des sacrifices de ses Fils ou de l’intercession de ses créatures subordonnées, “ car le Père lui-même vous aime ”. C’est par suite de cette affection paternelle que Dieu envoie les merveilleux Ajusteurs habiter le mental des hommes. L’amour de Dieu est universel. “ Quiconque le veut peut venir. ” Il voudrait “ voir tous les hommes sauvés en parvenant à la vérité ”. “ Il ne désire pas qu’aucun d’eux périsse. ”
 
(2.0) 2:5.3 Les Créateurs sont les premiers à tenter de sauver l’homme des résultats désastreux de ses folles transgressions des lois divines. Par nature, l’amour de Dieu est une affection paternelle. Donc, parfois “ il nous châtie pour notre propre profit, afin que nous puissions participer à sa sainteté ”. Même au cours de vos cuisantes épreuves, rappelez-vous que “ dans toutes nos afflictions, il est affligé avec nous. ”
 
(2.0) 2:5.4 Dieu est divinement bienveillant pour les pécheurs. Lorsque des rebelles reviennent à la droiture, ils sont reçus avec miséricorde, “ car notre Dieu pardonnera abondamment ”. “ Je suis celui qui efface votre transgression par égard pour moi-même et je ne me rappellerai pas vos péchés. ” “ Voyez quel genre d’amour le Père nous a accordé pour que nous soyons appelés les fils de Dieu. ”
 
(2.0) 2:5.5 Après tout, la plus grande preuve de la bonté de Dieu et la raison suprême pour l’aimer est le don du Père qui habite en vous – l’Ajusteur qui attend si patiemment l’heure où lui et vous ne ferez qu’un pour l’éternité. Bien que vous ne puissiez trouver Dieu par une enquête, si vous voulez vous soumettre aux directives de l’esprit intérieur, vous serez infailliblement guidés pas à pas, vie après vie, à travers les univers et âges successifs, jusqu’à ce que vous finissiez par vous trouver en présence de la personnalité paradisiaque du Père Universel.
 
(2.0) 2:5.6 Combien vous êtes déraisonnables de ne pas adorer Dieu parce que les limitations de la nature humaine et les handicaps de votre création matérielle vous empêchent de le voir. Entre vous et Dieu, il y a une prodigieuse distance (d’espace physique) à franchir. Il existe également un grand abime de différences spirituelles qu’il faut combler. Mais, nonobstant tout ce qui vous sépare physiquement et spirituellement de la présence personnelle de Dieu au Paradis, arrêtez-vous et méditez le fait solennel que Dieu vit en vous. À sa propre manière, il a déjà jeté un pont sur l’abime. Il a envoyé quelque chose de lui, son esprit, pour vivre en vous et peiner avec vous pendant que vous poursuivez votre carrière éternelle dans l’univers.
 
(2.0) 2:5.7 Je trouve facile et agréable d’adorer quelqu’un de si grand qui se dévoue en même temps si affectueusement à un ministère exaltant envers ses humbles créatures. J’aime tout naturellement quelqu’un de si puissant pour créer et contrôler sa création, et qui, cependant, manifeste une bonté si parfaite et une telle fidélité dans la bienveillance affectueuse qui nous couvre constamment de son ombre. Je crois que j’aimerais Dieu tout autant s’il n’était pas si grand ni si puissant, pourvu qu’il soit aussi bon et aussi miséricordieux. Nous aimons tous le Père, plus pour sa nature que par égard pour ses stupéfiants attributs.
 
(2.0) 2:5.8 Lorsque j’observe les Fils Créateurs et leurs administrateurs subordonnés luttant si vaillamment contre les multiples difficultés du temps inhérentes à l’évolution des univers de l’espace, je découvre que je porte à ces chefs secondaires des univers une grande et profonde affection. Après tout, je crois que nous tous, y compris les mortels des royaumes, nous aimons le Père Universel et tous les autres êtres divins et humains parce que nous nous rendons compte que ces personnalités nous aiment vraiment. L’expérience d’aimer est dans une grande mesure une réponse directe à l’expérience d’être aimé. Sachant que Dieu m’aime, je devrais continuer à l’aimer suprêmement, même s’il était dépouillé de tous ses attributs de suprématie, d’ultimité et d’absoluité.
 
(2.0) 2:5.9 L’amour du Père nous suit maintenant et tout au long du cercle sans fin des âges éternels. Lorsque vous méditez sur la nature aimante de Dieu, il n’y a qu’une seule réaction de personnalité raisonnable et naturelle : vous aimerez votre Auteur de plus en plus. Vous rendrez à Dieu une affection analogue à celle qu’un enfant donne à un parent terrestre. En effet, de même qu’un père, un père réel, un vrai père, aime ses enfants, de même le Père Universel aime les fils et filles qu’il a créés et cherche perpétuellement leur bien-être.
 
(2.0) 2:5.10 Mais l’amour de Dieu est une affection parentale intelligente et prévoyante. L’amour divin fonctionne en association unifiée avec la sagesse divine et avec toutes les autres caractéristiques infinies de la nature parfaite du Père Universel. Dieu est amour, mais l’amour n’est pas Dieu. C’est dans l’attribution des Ajusteurs de Pensée qu’on observe la plus grande manifestation de l’amour divin pour les êtres mortels. Mais c’est dans la vie d’effusion de son Fils Micaël, dans la vie spirituelle idéale qu’il a vécue sur terre, que vous verrez la plus grande révélation de l’amour du Père. C’est l’Ajusteur intérieur qui individualise l’amour de Dieu pour chaque âme humaine.
 
(2.0) 2:5.11 Lorsque je dépeins l’affection divine du Père céleste pour ses enfants dans l’univers, je suis obligé d’employer le symbole verbal humain d’amour et, par moments, cela me fait presque souffrir. Ce terme implique sans doute le concept le plus élevé des hommes pour les relations humaines de respect et de dévotion, mais il désigne trop souvent une partie franchement ignoble des relations humaines. Il est absolument impropre de désigner ces relations sous le même vocable employé pour indiquer l’incomparable affection du Dieu vivant pour ses créatures de l’univers. Il est bien malheureux que je ne puisse me servir d’un terme exclusif et céleste qui communiquerait au mental de l’homme la véritable nature et la signification exquisement belle de l’affection divine du Père du Paradis.
 
(2.0) 2:5.12 Quand les hommes perdent de vue l’amour d’un Dieu personnel, le royaume de Dieu devient simplement le royaume du bien. Malgré l’unité infinie de la nature divine, l’amour est la caractéristique dominante de toutes les relations personnelles de Dieu avec ses créatures.
 
6. La bonté de Dieu

(2.0) 2:6.1 Nous pouvons voir la beauté divine dans l’univers physique, nous pouvons discerner la vérité éternelle dans le monde intellectuel, mais la bonté de Dieu ne se découvre que dans le monde spirituel de l’expérience religieuse personnelle. La religion, dans sa véritable essence, est une foi faite de confiance dans la bonté de Dieu. En philosophie, Dieu pourrait être grand et absolu, et même, d’une certaine manière, intelligent et personnel. Mais, en religion, il faut aussi que Dieu soit moral ; il doit être bon. L’homme pourrait craindre un grand Dieu, mais il n’a confiance qu’en un Dieu bon et il n’aime qu’un Dieu bon. Cette bonté de Dieu fait partie de la personnalité de Dieu et sa pleine révélation n’apparait que dans l’expérience religieuse personnelle des fils croyants de Dieu.
 
(2.0) 2:6.2 La religion implique que le monde supérieur de nature spirituelle a connaissance des besoins fondamentaux du monde humain et y répond. La religion évolutionnaire peut devenir éthique, mais seule la religion révélée devient vraiment et spirituellement morale. L’ancien concept que Dieu est une Déité dominée par une moralité royale fut rehaussé par Jésus jusqu’au niveau affectueusement touchant de la moralité familiale intime dans la relation parents-enfants. Il n’y en a pas de plus tendre ni de plus belle dans l’expérience des mortels.
 
(2.0) 2:6.3 “ La richesse de la bonté de Dieu conduit l’homme égaré vers la repentance. ” “ Tout don utile, tout don parfait proviennent du Père des lumières. ” “ Dieu est bon, il est l’éternel refuge de l’âme des hommes. ” “ Le Seigneur Dieu est miséricordieux et gracieux. Il est longanime et il abonde en bonté et en vérité. ” “ Goutez et constatez que le Seigneur est bon ! Béni est l’homme qui se fie à lui. ” “ Le Seigneur est gracieux et plein de compassion. Il est le Dieu du salut. ” “ Il guérit les cœurs brisés et bande les plaies de l’âme. Il est le tout-puissant bienfaiteur de l’homme. ”
 
(2.0) 2:6.4 Le concept de Dieu en tant que roi-juge a développé un standard moral élevé et créé un peuple respectueux de la loi en tant que groupe. Pourtant, le croyant individuel est resté dans une triste position d’insécurité en ce qui concerne son statut dans le temps et l’éternité. Les derniers prophètes hébreux proclamèrent que Dieu était un Père pour Israël. Jésus révéla Dieu comme le Père de chaque être humain. Le concept mortel tout entier de Dieu est éclairé de façon transcendante par la vie de Jésus. Le désintéressement est inhérent à l’amour des parents. Dieu n’aime pas comme un père, mais en tant que père. Il est le Père Paradisiaque de chaque personnalité de l’univers.
 
(2.0) 2:6.5 La droiture implique que Dieu est la source de la loi morale de l’univers. La vérité fait ressortir Dieu comme un révélateur, comme un maitre. Mais l’amour donne l’affection et la souhaite ardemment ; il recherche une communion compréhensive comme il en existe entre parents et enfants. Il se peut que la droiture soit la pensée divine, mais l’amour est l’attitude d’un père. Certains ont supposé à tort que la droiture de Dieu était inconciliable avec l’amour désintéressé du Père céleste. Cela présupposait l’absence d’unité dans la nature de la Déité et conduisait directement à élaborer la doctrine du rachat qui est un outrage philosophique à la fois à l’unité et au libre arbitre de Dieu.
 
(2.0) 2:6.6 Le Père céleste plein d’affection, dont l’esprit habite ses enfants sur terre, n’est pas une personnalité divisée – l’une de justice et l’autre de miséricorde. Il n’y a pas davantage besoin d’un médiateur pour obtenir la faveur ou le pardon du Père. La droiture divine n’est pas dominée par une stricte justice distributive. Dieu en tant que père transcende Dieu en tant que juge.
 
(2.0) 2:6.7 Dieu n’est jamais courroucé, vindicatif, ni irrité. Il est vrai que la sagesse refrène souvent son amour alors que la justice conditionne le rejet de sa miséricorde. Son amour de la droiture se manifeste nécessairement par une détestation égale du péché. Le Père n’est pas une personnalité inconsistante. L’unité divine est parfaite. Dans la Trinité du Paradis, il y a une unité absolue, malgré les identités éternelles des coordonnés de Dieu.
 
(2.0) 2:6.8 Dieu aime les pécheurs et déteste le péché. Cette affirmation est vraie philosophiquement, mais Dieu est une personnalité transcendante et les personnes ne peuvent aimer et haïr que d’autres personnes. Le péché n’est pas une personne. Dieu aime le pécheur parce que le pécheur est une réalité de personnalité (potentiellement éternelle), mais Dieu ne dramatise pas personnellement le péché, car le péché n’est pas une réalité spirituelle ; il n’est pas personnel. C’est donc seulement la justice de Dieu qui prend connaissance de l’existence du péché. L’amour de Dieu sauve le pécheur. La loi de Dieu détruit le péché. Cette attitude de la nature divine changerait en apparence si le pécheur finissait par s’identifier totalement avec le péché comme ce même mental mortel peut également s’identifier totalement avec l’Ajusteur spirituel qui l’habite. Un mortel identifié au péché deviendrait complètement aspirituel dans sa nature, (donc personnellement irréel) et subirait l’extinction finale de son être. Dans un univers progressant en réalité et croissant en spiritualité, l’irréalité de la nature d’une créature et même son inachèvement ne peuvent subsister indéfiniment.
 
(2.0) 2:6.9 Face au monde de la personnalité, on découvre que Dieu est une personne aimante. Face au monde spirituel, il est un amour personnel ; dans l’expérience religieuse, il est les deux. L’amour identifie la volonté volitive de Dieu. La bonté de Dieu repose au fond du libre arbitre divin – la tendance universelle à aimer, à montrer de la miséricorde, à témoigner de la patience et à offrir le pardon.
 
7. Vérité et beauté divines

(2.0) 2:7.1 Toute connaissance finie et toute compréhension par des créatures sont relatives. Toute information, tous renseignements, même glanés à des sources élevées, ne sont que relativement complets, localement exacts et personnellement vrais.
 
(2.0) 2:7.2 Les faits physiques sont assez uniformes, mais la vérité est un facteur vivant et flexible dans la philosophie de l’univers. Les personnalités évoluantes ne sont que partiellement sages et relativement véridiques dans leurs communications. Elles ne peuvent avoir de certitudes que dans les limites de leur expérience personnelle. Telle chose qui peut sembler entièrement vraie en un lieu peut n’être que relativement vraie dans un autre segment de la création.
 
(2.0) 2:7.3 La vérité divine, la vérité finale, est uniforme et universelle, mais l’histoire des choses spirituelles, telle qu’elle est racontée par de nombreuses individualités provenant de sphères diverses, peut quelquefois varier dans les détails. Cela est dû à cette relativité dans la plénitude de leurs connaissances et de leur expérience personnelle, ainsi qu’à la longueur et à l’étendue de cette expérience. Alors que les lois et décrets, les pensées et attitudes de la Grande Source-Centre Première sont éternellement, infiniment et universellement vrais ; en même temps, leur application et leur adaptation à tout univers, système, monde et intelligence créée, s’accordent avec les plans et la technique des Fils Créateurs tels qu’ils opèrent dans leurs univers respectifs. Elles s’harmonisent également avec les plans locaux et procédés locaux de l’Esprit Infini et de toutes les autres personnalités célestes associées.
 
(2.0) 2:7.4 La fausse science du matérialisme condamnerait les mortels à devenir des proscrits dans l’univers. Une telle connaissance partielle est potentiellement mauvaise ; c’est une connaissance composée à la fois de bien et de mal. La vérité est belle parce qu’elle est à la fois complète et symétrique. Quand l’homme recherche la vérité, il poursuit ce qui est divinement réel.
 
(2.0) 2:7.5 Les philosophes commettent leur erreur la plus grave lorsqu’ils s’égarent dans les sophismes de l’abstraction, dans la pratique de centrer l’attention sur un aspect de la réalité, puis d’affirmer que cet aspect isolé constitue la vérité totale. Le philosophe sage recherchera toujours le projet constructif qui se trouve à l’arrière-plan et qui préexiste à tous les phénomènes de l’univers. La pensée du créateur précède invariablement l’action créative.
 
(2.0) 2:7.6 La conscience intellectuelle de soi permet de découvrir la beauté de la vérité et sa qualité spirituelle, non seulement par la cohérence philosophique de ses concepts, mais plus certainement et plus surement par la réponse infaillible de l’Esprit de Vérité toujours présent. Le bonheur résulte de la récognition de la vérité, parce qu’elle peut être mise en pratique ; elle peut être vécue. La déception et la tristesse accompagnent l’erreur parce qu’elle n’est pas une réalité et ne peut donc être réalisée en expérience. C’est par sa saveur spirituelle que l’on reconnait le mieux la vérité divine.
 
(2.0) 2:7.7 L’éternelle recherche est celle de l’unification, de la divine cohérence. Le vaste univers physique trouve sa cohésion dans l’Ile du Paradis. L’univers intellectuel s’unifie chez le Dieu du mental, l’Acteur Conjoint. L’univers spirituel est cohérent dans la personnalité du Fils Éternel. Mais les mortels isolés de l’espace et du temps ont leur cohérence en Dieu le Père par suite de la relation directe entre l’Ajusteur de Pensée intérieur et le Père Universel. L’Ajusteur de l’homme est un fragment de Dieu et recherche perpétuellement l’unification divine. Il est une partie cohérente et intégrante de la Déité Paradisiaque de la Source-Centre Première.
 
(2.0) 2:7.8 Discerner la beauté suprême, c’est découvrir et intégrer la réalité. Discerner la bonté divine dans la vérité éternelle, c’est la beauté ultime. Même le charme de l’art humain réside dans l’harmonie de son unité.
 
(2.0) 2:7.9 La grande erreur de la religion hébraïque fut de ne pas réussir à associer la bonté de Dieu avec les vérités factuelles de la science et la beauté attrayante de l’art. Tandis que la civilisation progressait, la religion poursuivait sa voie malavisée consistant à mettre un accent excessif sur la bonté de Dieu en excluant relativement la vérité et en négligeant la beauté. Alors, certains types d’hommes tendirent à se détourner de plus en plus du concept abstrait et dissocié de la bonté isolée. La religion moderne insiste trop sur une morale isolée qui ne réussit pas à retenir la dévotion et la loyauté de beaucoup d’hommes du vingtième siècle. Elle se réhabiliterait si, en plus de ses commandements moraux, elle donnait une considération égale aux vérités de la science, de la philosophie et de l’expérience spirituelle, aux beautés de la création physique, au charme de l’art intellectuel et à la grandeur de l’accomplissement d’authentiques caractères.
 
(2.0) 2:7.10 Le défi religieux de l’âge présent est lancé aux hommes et aux femmes spirituellement clairvoyants, prévoyants et tournés vers l’avenir, qui oseront construire une nouvelle et attrayante philosophie de vie émanant des concepts modernes de vérité cosmique, de beauté de l’univers et de bonté divine, amplifiés et intégrés avec charme. Une telle vision nouvelle et droite de la moralité attirera tout ce qui est bon dans le mental des hommes et jettera un défi à ce qu’il y a de meilleur dans leur âme. Vérité, beauté et bonté sont des réalités divines et, à mesure que l’homme monte la gamme de la vie spirituelle, ces qualités suprêmes de l’Éternel se coordonnent et s’unifient de plus en plus en Dieu, qui est amour.
 
(2.0) 2:7.11 Toute vérité – matérielle, philosophique ou spirituelle – est à la fois belle et bonne. Toute beauté réelle – art matériel ou symétrie spirituelle – est à la fois vraie et bonne. Toute bonté authentique – qu’il s’agisse de moralité personnelle, d’équité sociale ou de ministère divin – est également vraie et belle. Santé physique, santé mentale et bonheur sont des intégrations de vérité, de beauté et de bonté fondues dans l’expérience humaine. Ces niveaux de vie efficace s’atteignent en unifiant les systèmes d’énergie, les systèmes d’idées et les systèmes d’esprit.
 
(2.0) 2:7.12 La vérité est cohérente, la beauté est attrayante, la bonté est stabilisante. Et, quand ces trois valeurs de la réalité sont coordonnées dans l’expérience d’une personnalité, il en résulte une haute qualité d’amour, conditionnée par la sagesse et qualifiée par la loyauté. Le véritable but de toute éducation dans l’univers est de mieux coordonner les enfants isolés des mondes avec les plus grandes réalités de leur expérience croissante. La réalité est finie au niveau humain, elle est infinie et éternelle aux niveaux supérieurs et divins.
 
(2.0) 2:7.13 [Présenté par un Conseiller Divin agissant par autorité des Anciens des Jours sur Uversa.]
 


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1. Le Père Universel

LIVRE D'URANTIA  -  Fascicule 1. Le Père Universel

(1.0) 1:0.1 LE Père Universel est le Dieu de toute la création, la Source-Centre Première de toutes les choses et de tous les êtres. Pensez d’abord à Dieu comme à un créateur, puis comme à un contrôleur, et enfin comme à un soutien infini. La vérité sur le Père Universel avait commencé à poindre sur l’humanité lorsque le prophète a dit : “ Toi, Dieu, tu es seul, il n’y a personne en dehors de toi. Tu as créé les cieux et les cieux des cieux avec toutes leurs armées. Tu les préserves et tu les contrôles. C’est par les Fils de Dieu que les univers ont été faits. Le Créateur se couvre de lumière comme d’un vêtement et il étend les cieux comme un rideau. ” C’est seulement le concept du Père Universel – un Dieu à la place de nombreux dieux – qui a permis à l’homme mortel de comprendre le Père en tant que créateur divin et contrôleur infini.
 
(1.0) 1:0.2 Les myriades de systèmes planétaires ont tous été faits pour être finalement habités par de nombreux types différents de créatures intelligentes, d’êtres qui peuvent connaitre Dieu, recevoir l’affection divine et aimer Dieu en retour. L’univers des univers est l’œuvre de Dieu et le lieu de résidence de ses diverses créatures. “ Dieu a créé les cieux et formé la terre. Il a établi l’univers et n’a pas créé ce monde en vain, il l’a formé pour être habité. ”
 
(1.0) 1:0.3 Tous les mondes éclairés reconnaissent et adorent le Père Universel, l’auteur éternel et le soutien infini de toute la création. Dans les innombrables univers, les créatures douées de volonté ont entrepris le long, long voyage vers le Paradis, la lutte fascinante de l’aventure éternelle pour atteindre Dieu le Père. Le but transcendant des enfants du temps est de trouver le Dieu éternel, de comprendre la nature divine, de reconnaitre le Père Universel. Les créatures qui connaissent Dieu n’ont qu’une ambition suprême, un seul désir brulant, c’est d’être semblable dans leur propre sphère à ce qu’il est dans sa perfection paradisiaque de personnalité et dans sa sphère universelle de juste suprématie. Du Père Universel qui habite l’éternité est issu le commandement suprême : “ Soyez parfaits comme moi-même je suis parfait. ” En amour et miséricorde, les messagers du Paradis ont transmis cette divine exhortation à travers les âges et les univers, même jusqu’à des créatures d’origine animale aussi humbles que les races humaines d’Urantia.
 
(1.0) 1:0.4 Cette magnifique et universelle injonction de s’efforcer d’atteindre la perfection de la divinité est le premier devoir et devrait être la plus haute ambition de toutes les créatures qui se débattent dans la création du Dieu de perfection. Cette possibilité d’atteindre la perfection divine est la destinée finale et certaine de tout l’éternel progrès spirituel de l’homme.
 
(1.0) 1:0.5 Les mortels d’Urantia ne peuvent guère espérer être parfaits au sens infini, mais il est entièrement possible à des êtres humains, débutant comme ils le font sur cette planète, d’atteindre le but céleste et divin que le Dieu infini a fixé pour les mortels ; et, lorsqu’ils auront accompli cette destinée, ils seront, en ce qui touche la réalisation du moi et l'accomplissement mental, tout aussi complets dans leur sphère de perfection divine que Dieu lui-même dans sa sphère d’infinité et d’éternité. Une telle perfection peut n’être pas universelle au sens matériel, ni sans limites en compréhension intellectuelle, ni finale en expérience spirituelle, mais elle est finale et complète sous tous les aspects finis concernant la divinité de la volonté, la perfection de motivation de la personnalité, et la conscience de Dieu.
 
(1.0) 1:0.6 Tel est le véritable sens du commandement divin : “ Soyez parfaits comme moi-même je suis parfait ”, qui pousse toujours l’homme mortel en avant et l’appelle vers l’intérieur dans cette longue et fascinante lutte pour atteindre des niveaux de valeurs spirituelles de plus en plus élevés et les véritables significations de l’univers. Cette recherche sublime du Dieu des univers est l’aventure suprême des habitants de tous les mondes du temps et de l’espace.
 
1. Le nom du Père

(1.0) 1:1.1 De tous les noms sous lesquels Dieu le Père est connu de par les univers, ceux que l’on rencontre le plus souvent sont ceux qui le désignent comme la Première Source et le Centre de l’Univers. Le Premier Père est connu sous des noms variés dans des univers différents et dans des secteurs différents d’un même univers. Les noms que les créatures attribuent au Créateur dépendent beaucoup du concept que les créatures ont du Créateur. La Première Source et le Centre de l’Univers ne s’est jamais révélé par son nom, mais seulement par sa nature. Si nous croyons que nous sommes les enfants de ce Créateur, il est bien naturel que nous finissions par l’appeler Père. Mais c’est un nom de notre propre choix qui provient de la reconnaissance de notre relation personnelle avec la Source-Centre Première.
 
(1.0) 1:1.2 Le Père Universel n’impose jamais aucune forme de reconnaissance arbitraire, ni d’adoration formelle, ni de service servile aux créatures des univers douées d’intelligence et de volonté. Il faut que – d’eux-mêmes dans leur propre cœur – les habitants évolutionnaires des mondes du temps et de l’espace le reconnaissent, l’aiment et l’adorent volontairement. Le Créateur refuse d’exercer une contrainte sur le libre arbitre spirituel de ses créatures matérielles ou de le forcer à se soumettre. La consécration aimante de la volonté humaine à l’exécution de la volonté du Père est le don le plus précieux de l’homme à Dieu. En fait, une telle consécration de la volonté de la créature constitue le seul don réellement valable qu’il soit possible à l’homme de faire au Père du Paradis. En Dieu, l’homme vit, se meut et a son existence. Il n’y a rien que l’homme puisse donner à Dieu, excepté ce choix de se conformer à la volonté du Père, et les décisions ainsi prises par les créatures douées d’intelligence et de volonté dans les univers constituent la réalité de cette véritable adoration qui satisfait si pleinement la nature du Père Créateur, dominée par l’amour.
 
(1.0) 1:1.3 Une fois devenus vraiment conscients de Dieu, lorsque vous aurez réellement découvert le majestueux Créateur et commencé l’expérience de la réalisation de la présence interne du divin contrôleur, alors, selon vos lumières et en conformité avec la manière et la méthode par laquelle les divins Fils révèlent Dieu, vous trouverez un nom pour le Père Universel. Ce nom exprimera de façon adéquate votre concept de la Grande Source-Centre Première. Et c’est ainsi que, dans des mondes différents et des univers variés, le Créateur est connu sous de nombreuses appellations. Dans l’esprit des relations, elles ont toutes la même signification, mais, en mots et en symboles, chaque nom représente le degré et la profondeur avec lesquels Dieu est intronisé dans le cœur de ses créatures d’un royaume déterminé.
 
(1.0) 1:1.4 Près du centre de l’univers des univers, le Père Universel est généralement connu sous des noms qui peuvent être considérés comme signifiant Source Première. Plus loin au dehors, dans les univers de l’espace, les termes employés pour désigner le Père Universel signifient plus souvent le Centre Universel. Plus loin encore dans la création étoilée, par exemple dans le monde-siège de votre univers local, il est connu comme la Première Source Créatrice et le Centre Divin. Dans une constellation voisine, Dieu est appelé le Père des Univers, dans une autre le Soutien Infini, et vers l’est, le Divin Contrôleur. Il a aussi été appelé le Père des Lumières, le Don de la Vie et l’Unique Tout-Puissant.
 
(1.0) 1:1.5 Sur les mondes où un Fils du Paradis a vécu une vie d’effusion, Dieu est généralement connu par quelque nom indiquant une relation personnelle, une tendre affection et une dévotion paternelle. Au siège de votre constellation, on se réfère à Dieu comme Père Universel. Sur différentes planètes de votre système local de mondes habités, il est diversement connu comme le Père des Pères, le Père du Paradis, le Père de Havona et le Père Esprit. Ceux à qui Dieu a été révélé par les effusions des Fils du Paradis finissent par céder à l’appel sentimental de la touchante relation d’association entre créature et Créateur et appellent Dieu “ notre Père ”.
 
(1.0) 1:1.6 Sur une planète de créatures sexuées, dans un monde où les impulsions émotionnelles des parents sont inhérentes au cœur des êtres intelligents, le mot Père devient un nom très expressif et approprié pour le Dieu éternel. Sur votre planète Urantia, il est mieux connu et plus universellement reconnu sous le nom de Dieu. Le nom qu’on lui donne a peu d’importance. L’essentiel est de le connaitre et d’aspirer à être semblable à lui. Vos anciens prophètes l’ont appelé à juste titre “ le Dieu éternel ”, et ont parlé de lui comme de celui qui “ habite l’éternité ”.
 
2. La réalité de Dieu

(1.0) 1:2.1 Dieu est la réalité primordiale dans le monde spirituel. Dieu est la source de la vérité dans les sphères mentales. Dieu couvre tout de son ombre d’un bout à l’autre des royaumes matériels. Pour toutes les intelligences créées, Dieu est une personnalité et, pour l’univers des univers, il est la Source-Centre Première de réalité éternelle. Dieu n’est semblable ni à un homme ni à une machine. Le Père Premier est esprit universel, vérité éternelle, réalité infinie et personnalité paternelle.
 
(1.0) 1:2.2 Le Dieu éternel est infiniment plus que la réalité idéalisée ou l’univers personnalisé. Dieu n’est pas simplement le désir suprême de l’homme, la recherche du mortel devenue réalité objective. Dieu n’est pas non plus un simple concept, le potentiel de pouvoir de la droiture. Le Père Universel n’est ni un synonyme de la nature, ni la loi naturelle personnifiée. Dieu est une réalité transcendante, et non simplement le concept humain traditionnel des valeurs suprêmes. Dieu n’est ni une focalisation psychologique de significations spirituelles, ni “ l’œuvre la plus noble de l’homme ”. Il se peut que Dieu soit l’un de ces concepts ou tous ces concepts dans le mental des hommes, mais il est plus que cela. Il est une personne salvatrice et un Père aimant pour tous ceux qui jouissent de la paix spirituelle sur terre et qui souhaitent ardemment faire l’expérience de la survie de la personnalité lors de la mort.
 
(1.0) 1:2.3 L’actualité de l’existence de Dieu est démontrée dans l’expérience humaine par la divine présence intérieure, le Moniteur d’esprit envoyé du Paradis pour vivre dans le mental mortel de l' homme, et pour l' aider à y développer l’âme immortelle destinée à survivre éternellement. La présence de cet Ajusteur divin dans le mental humain est révélée par trois phénomènes expérientiels :
 
  (1.0) 1:2.4 1. La capacité intellectuelle de connaitre Dieu – la conscience de Dieu.
 
  (1.0) 1:2.5 2. L’impulsion spirituelle à trouver Dieu – la recherche de Dieu.
 
  (1.0) 1:2.6 3. Le désir intense qu’a la personnalité d’être semblable à Dieu – le désir sincère de faire la volonté de Dieu.
 
(1.0) 1:2.7 L’existence de Dieu ne pourra jamais être prouvée par des expériences scientifiques, ni par des déductions logiques de la raison pure. On ne peut réaliser ce qu’est Dieu que dans les domaines de l’expérience humaine. Toutefois, le vrai concept de la réalité de Dieu est raisonnable pour la logique, plausible pour la philosophie, essentiel pour la religion et indispensable pour tout espoir de survie de la personnalité.
 
(1.0) 1:2.8 Ceux qui connaissent Dieu ont expérimenté le fait de sa présence. Ces mortels connaissant Dieu possèdent, dans leur expérience personnelle, la seule preuve positive de l’existence du Dieu vivant qu’un être humain puisse offrir à un autre. L’existence de Dieu dépasse complètement toute possibilité de démonstration, si ce n’est par le contact entre la conscience de Dieu dans le mental humain et la présence de Dieu de l’Ajusteur de Pensée qui habite l’intellect mortel et qui est effusé sur l’homme à titre de don gratuit du Père Universel.
 
(1.0) 1:2.9 En théorie, vous pouvez penser à Dieu en tant que Créateur, et il est le créateur personnel du Paradis et de l’univers central de perfection. Mais les univers du temps et de l’espace sont tous créés et organisés par le corps paradisiaque des Fils Créateurs. Le Père Universel n’est pas le créateur personnel de l’univers local de Nébadon. L’univers dans lequel vous vivez est la création de son Fils Micaël. Bien que le Père ne crée pas personnellement les univers évolutionnaires, il les contrôle dans beaucoup de leurs relations universelles et dans certaines de leurs manifestations d’énergies physiques, mentales et spirituelles. Dieu le Père est le créateur personnel de l’univers du Paradis et, en association avec le Fils Éternel, le créateur de tous les autres Créateurs personnels d’univers.
 
(1.0) 1:2.10 En tant que contrôleur physique dans l’univers des univers matériel, la Source-Centre Première fonctionne dans les archétypes de l’Ile éternelle du Paradis, et, au moyen de ce centre de gravité absolu, le Dieu éternel exerce un supercontrôle cosmique du niveau physique, aussi bien dans l’univers central que d’un bout à l’autre de l’univers des univers. En tant que mental, Dieu fonctionne dans la Déité de l’Esprit Infini. En tant qu’esprit, Dieu est manifeste dans la personne du Fils Éternel et dans celle des divins enfants du Fils Éternel. Ces relations mutuelles de la Source-Centre Première avec les Personnes et les Absolus coordonnés du Paradis n’excluent nullement l’action personnelle directe du Père Universel dans toute la création et à tous les niveaux de celle-ci. Par la présence de son esprit fragmenté, le Père Créateur maintient un contact immédiat avec ses enfants-créatures et ses univers créés.
 
3. Dieu est un esprit universel

(1.0) 1:3.1 “ Dieu est esprit. ” Il est une présence spirituelle universelle. Le Père Universel est une réalité spirituelle infinie. Il est “ le seul vrai Dieu souverain, éternel, immortel et invisible. ” Bien que vous soyez “ la progéniture de Dieu ”, il ne faut pas croire que le Père vous ressemble par la forme et le physique parce qu’on a dit que vous aviez été “ créés à son image ” – habités par des Moniteurs de Mystère dépêchés de la résidence centrale de sa présence éternelle. Les êtres d’esprit sont réels, bien qu’ils soient invisibles aux yeux humains et n’aient ni chair ni sang.
 
(1.0) 1:3.2 Un voyant des anciens temps a dit : “ Voici, il marche auprès de moi, et je ne le vois pas. Il continue aussi son chemin, mais je ne le perçois pas. ” Nous pouvons observer constamment les œuvres de Dieu, nous pouvons être hautement conscients des preuves matérielles de sa conduite majestueuse, mais il est rare que nous puissions contempler la manifestation visible de sa divinité, pas même pour apercevoir la présence de l’esprit qu’il a délégué pour habiter l’homme.
 
(1.0) 1:3.3 Si le Père Universel est invisible, ce n’est pas parce qu’il se cache des créatures inférieures ayant des handicaps matériels et des dons spirituels limités. La situation est plutôt la suivante : “ Vous ne pouvez voir ma face, car aucun mortel ne peut me voir et vivre. ” Nul homme matériel ne saurait contempler le Dieu esprit et préserver son existence de mortel. Il est impossible aux groupes inférieurs d’êtres spirituels et à tous les ordres de personnalités matérielles d’approcher la gloire et l’éclat spirituel de la présence de la personnalité divine. La luminosité spirituelle de la présence personnelle du Père est “ une lumière que nul homme mortel ne peut approcher, que nulle créature matérielle n’a vu et ne peut voir ”. Mais il n’est pas nécessaire de voir Dieu avec les yeux de la chair pour le discerner avec la vision-foi du mental spiritualisé.
 
(1.0) 1:3.4 Le Père Universel partage pleinement sa nature spirituelle avec son moi coexistant, le Fils Éternel du Paradis. De la même manière, le Père et le Fils partagent tous deux, pleinement et sans réserve, l’esprit universel et éternel avec leur coordonné de personnalité conjoint, l’Esprit Infini. En lui-même et de lui-même, l'esprit de Dieu est absolu, dans le Fils il est non qualifié, dans l'Esprit, il est universel et chez eux tous il est infini.
 
(1.0) 1:3.5 Dieu est un esprit universel. Dieu est la personne universelle. La réalité personnelle suprême de la création finie est esprit. La réalité ultime du cosmos personnel est esprit absonite. Seuls sont absolus les niveaux de l’infinité, et c’est seulement sur ces niveaux qu’il y a finalité d’unité entre matière, mental et esprit.
 
(1.0) 1:3.6 Dans les univers, Dieu le Père est potentiellement le supercontrôleur de la matière, du mental et de l’esprit. Dans l’immensité de sa création, Dieu ne traite directement avec les personnalités douées de volonté qu’au moyen de son vaste circuit de personnalité. Mais, on ne peut le contacter (en dehors du Paradis) que dans les présences de ses entités fragmentées, la volonté de Dieu au loin dans les univers. Cet esprit du Paradis, qui habite le mental des mortels du temps et y favorise l’évolution de l’âme immortelle de la créature survivante, a la même nature et la même divinité que le Père Universel. Mais le mental de ces créatures évolutionnaires a son origine dans les univers locaux et il doit atteindre la perfection divine en accomplissant les transformations expérientielles d‘aboutissement spirituel. Celles-ci se produisent inévitablement lorsqu’une créature a choisi de faire la volonté du Père qui est aux cieux.
 
(1.0) 1:3.7 Dans l’expérience intérieure de l’homme, le mental est joint à la matière. Un tel mental lié à la matière ne peut survivre au décès du mortel. Pour embrasser la technique de la survie, il faut effectuer les ajustements de la volonté humaine et les transformations dans le mental mortel par lesquels un intellect conscient de Dieu se fait enseigner graduellement, et finalement conduire par l’esprit. De cette évolution du mental humain allant de l’association avec la matière à l’union avec l’esprit, il résulte une transmutation des phases potentiellement spirituelles du mental mortel en réalités morontielles de l’âme immortelle. Le mental humain soumis à la matière est destiné à devenir de plus en plus matériel et en conséquence à subir finalement l’extinction de la personnalité. Le mental qui s’est laissé dominer par l’esprit est destiné à devenir de plus en plus spirituel et à finalement atteindre l’unité ultime avec l’esprit divin qui survit et le guide, et de cette manière à atteindre la survie et l’éternité de l’existence de la personnalité.
 
(1.0) 1:3.8 Je suis issu de l’Éternel, et je suis maintes fois retourné en présence du Père Universel. Je connais l’actualité et la personnalité de la Source-Centre Première, le Père Éternel et Universel. Je sais que le grand Dieu, tout en étant absolu, éternel et infini, est également bon, divin et gracieux. Je connais la vérité des grandes affirmations : “ Dieu est esprit ” et “ Dieu est amour ”, et ces deux attributs sont révélés à l’univers de la manière la plus complète dans le Fils Éternel.
 
4. Le mystère de Dieu

(1.0) 1:4.1 L’infinité de la perfection de Dieu est telle qu’elle fait de lui éternellement un mystère. Et le plus grand des mystères insondables de Dieu est le phénomène d’habitation divine dans le mental mortel. La manière dont le Père Universel séjourne chez les créatures du temps est le plus profond de tous les mystères de l’univers. La présence divine dans le mental de l’homme est le mystère des mystères.
 
(1.0) 1:4.2 Les corps physiques des mortels sont les “ temples de Dieu ”. Bien que les Souverains Fils Créateurs approchent les créatures de leurs mondes habités et “ attirent tous les hommes à eux ” ; bien qu’ils “ se tiennent au seuil ” de la conscience “ et frappent ” et se réjouissent d’entrer chez tous ceux qui acceptent “ d’ouvrir les portes de leur cœur ” ; bien qu’existe cette communion personnelle intime entre les Fils Créateurs et leurs créatures mortelles, il n’en est pas moins vrai que les mortels ont quelque chose de Dieu lui-même qui habite effectivement en eux; leur corps en est le temple.
 
(1.0) 1:4.3 Quand vous en aurez fini ici-bas, quand vous aurez achevé votre parcours terrestre sous votre forme temporaire, quand vous aurez terminé votre voyage d’épreuve dans la chair, quand la poussière qui compose le tabernacle mortel sera “ retournée à la terre d’où elle vient ”, alors, selon la révélation, “ l’Esprit qui vous habite retournera à Dieu qui l’a donné ”. Un fragment de Dieu, une partie intégrante de la divinité, séjourne en chaque être moral de cette planète. Ce fragment ne vous appartient pas encore par droit de possession, mais il est préparé intentionnellement pour ne faire qu’un avec vous si vous survivez à l’existence mortelle.
 
(1.0) 1:4.4 Nous sommes constamment confrontés à ce mystère de Dieu. Nous sommes stupéfaits devant le déroulement croissant du panorama sans fin de la vérité concernant sa bonté infinie, sa miséricorde inépuisable, sa sagesse incomparable et son caractère superbe.
 
(1.0) 1:4.5 Le mystère divin réside dans la différence inhérente qui existe entre le fini et l’infini, le temporel et l’éternel, la créature de l’espace-temps et le Créateur Universel, le matériel et le spirituel, l’imperfection de l’homme et la perfection de la Déité du Paradis. Le Dieu d’amour universel se manifeste infailliblement à chacune de ses créatures dans la pleine mesure de la capacité de cette créature de saisir spirituellement les qualités de vérité, de beauté et de bonté divines.
 
(1.0) 1:4.6 À tout être spirituel et à toute créature mortelle, dans chaque sphère et dans chaque monde de l’univers des univers, le Père Universel révèle tout ce qui peut être discerné ou compris de son moi gracieux et divin par ces êtres spirituels et ces créatures mortelles. Dieu ne fait pas acception de personnes, qu’elles soient spirituelles ou matérielles. La divine présence, dont tout enfant de l’univers jouit à un moment donné, n’est limitée que par la capacité de cette créature de recevoir et de discerner les actualités spirituelles du monde supramatériel.
 
(1.0) 1:4.7 En tant que réalité dans l’expérience spirituelle humaine, Dieu n’est pas un mystère. Mais, lorsqu’on essaye d’expliquer les réalités du monde de l’esprit au mental mortel d’ordre matériel, le mystère apparait: mystères si subtils et profonds que c’est seulement en les saisissant par la foi qu’un mortel connaissant Dieu peut réussir le miracle philosophique de la reconnaissance de l’Infini par le fini, et que les mortels évoluant sur les mondes matériels du temps et de l’espace peuvent discerner le Dieu éternel.
 
5. Personnalité du Père Universel

(1.0) 1:5.1 Ne permettez pas à la grandeur de Dieu, à son infinité, d’obscurcir ou d’éclipser sa personnalité. “ Celui qui a dessiné l’oreille n’entendra-t-il pas ? Celui qui a formé l’œil ne verra-t-il pas ? ” Le Père Universel est le summum de la personnalité divine. Il est l’origine et la destinée de la personnalité à travers toute la création. Dieu est à la fois infini et personnel, il est une personnalité infinie. Le Père est vraiment une personnalité, bien que l’infinité de sa personne le place pour toujours au-delà de la pleine compréhension des êtres matériels et finis.
 
(1.0) 1:5.2 Dieu est bien plus qu’une personnalité telle que le comprend le mental humain. Il dépasse même largement tout concept possible d’une superpersonnalité. Mais il est absolument futile de discuter ces concepts incompréhensibles de la personnalité divine avec le mental des créatures matérielles dont le concept le plus élevé de la réalité d’être consiste en l’idée et l’idéal de personnalité. Le plus haut concept possible du Créateur Universel par une créature matérielle est englobé dans les idéaux spirituels de l’idée exaltée de la personnalité divine. Donc, bien que vous puissiez savoir que Dieu doit être beaucoup plus que la conception humaine de la personnalité, vous savez bien aussi que le Père Universel ne peut pas être moins qu’une personnalité éternelle, infinie, véritable, bonne et belle.
 
(1.0) 1:5.3 Dieu ne se dissimule à aucune de ses créatures. Il est inapprochable par de si nombreux ordres d’êtres seulement parce qu’il “ demeure dans une lumière que nulle créature matérielle ne peut approcher ”. L’immensité et la grandeur de la personnalité divine dépassent la portée du mental imparfait des mortels évolutionnaires. Dieu “ mesure les eaux dans le creux de sa main, et un univers avec l’empan de sa main. C’est lui qui est assis sur l’orbite de la terre, lui qui étend les cieux comme un rideau et les déploie comme un univers pour qu’on l’habite ”. “ Levez les yeux au ciel et voyez qui a créé toutes ces choses, qui fait sortir par nombre leurs mondes, et les appelle tous par leur nom. ” C’est ainsi, en vérité, que les “ choses invisibles de Dieu se comprennent partiellement par les choses qui sont faites ”. Aujourd’hui et tels que vous êtes, il vous faut discerner l’Artisan invisible à travers sa création multiple et diverse, ainsi que par la révélation et le ministère de ses Fils et de leurs nombreux subordonnés.
 
(1.0) 1:5.4 Bien que les mortels matériels ne puissent voir la personne de Dieu, ils devraient se réjouir dans l’assurance qu’il est une personne. Acceptez par la foi la vérité dépeignant le Père Universel comme ayant tant aimé le monde qu’il a pourvu à l’éternelle progression spirituelle de ses humbles habitants. “ Il trouve sa joie dans ses enfants. ” Dieu n’est dépourvu d’aucun de ces attributs suprahumains et divins qui constituent une personnalité de Créateur parfaite, éternelle, aimante et infinie.
 
(1.0) 1:5.5 Dans les créations locales, (à l’exclusion du personnel des superunivers), Dieu n’a pas de manifestation personnelle ou résidentielle, sauf par les Fils Créateurs du Paradis, qui sont les pères des mondes habités et les souverains des univers locaux. Si un être créé avait une foi parfaite, il saurait assurément qu’en ayant vu un Fils Créateur il a vu le Père Universel. En cherchant le Père, il ne demanderait ni ne s’attendrait à voir autre chose que le Fils. Purement et simplement, l’homme mortel ne peut voir Dieu avant d’avoir achevé une transformation spirituelle complète et effectivement atteint le Paradis.
 
(1.0) 1:5.6 La nature des Fils Créateurs paradisiaques n’englobe pas tous les potentiels non qualifiés de l’absoluité universelle de la nature infinie de la Grande Source-Centre Première, mais le Père Universel est divinement présent de toutes les manières chez les Fils Créateurs. Le Père et ses Fils sont un. Ces Fils Paradisiaques de l’ordre des Micaëls sont des personnalités parfaites et sont même le modèle de toutes les personnalités d’un univers local, depuis la Radieuse Étoile du Matin jusqu’aux créatures humaines les plus humbles de l’évolution animale progressive.
 
(1.0) 1:5.7 Sans Dieu, et à défaut de sa personne grandiose et centrale, il n’y aurait aucune personnalité dans la totalité du vaste univers des univers. Dieu est personnalité.
 
(1.0) 1:5.8 Bien que Dieu soit un pouvoir éternel, une présence majestueuse, un idéal transcendant et un esprit glorieux, bien qu’il soit tout cela et infiniment plus, il est néanmoins éternellement et vraiment une parfaite personnalité de Créateur, une personne qui peut “ connaitre et être connue ”, qui peut “ aimer et être aimée ”, et qui peut nous témoigner de l’amitié ; en même temps, vous pouvez être connu comme l’ami de Dieu, ainsi que d’autres humains l’ont été. Il est un esprit réel et une réalité spirituelle.
 
(1.0) 1:5.9 Tandis que nous voyons le Père Universel révélé partout dans son univers, tandis que nous le discernons habitant ses myriades de créatures, tandis que nous le contemplons dans la personne de ses Fils Souverains, tandis que nous continuons de ressentir sa divine présence ici et là, proche et lointaine, ne mettons pas en doute et ne contestons pas la primauté de sa personnalité. Malgré l’immensité de toutes ces distributions, Dieu reste une vraie personne et maintient perpétuellement une liaison personnelle avec la multitude innombrable de ses créatures dispersées d’un bout à l’autre de l’univers des univers.
 
(1.0) 1:5.10 L’idée de la personnalité du Père Universel est un concept de Dieu agrandi et plus vrai, qui est parvenu à l’humanité principalement par révélation. La raison, la sagesse et l’expérience religieuse infèrent et impliquent toutes la personnalité de Dieu, mais ne la valident pas entièrement. Même l’Ajusteur de Pensée intérieur est prépersonnel. La vérité et la maturité d’une religion sont directement proportionnelles à son concept de la personnalité infinie de Dieu, et à son degré de compréhension de l’unité absolue de la Déité. L’idée d’une Déité personnelle mesure alors la maturité religieuse, après que la religion a formulé au préalable le concept de l’unité de Dieu.
 
(1.0) 1:5.11 La religion primitive avait de multiples dieux personnels, et ils étaient façonnés à l’image de l’homme. La révélation affirme la validité du concept de personnalité de Dieu, ce qui n’est qu’une simple possibilité dans le postulat scientifique d’une Cause Première et n’est suggérée que sous condition dans l’idée philosophique de l’Unité Universelle. C’est seulement par la voie de la personnalité qu’une personne peut commencer à comprendre l’unité de Dieu. Si l’on nie la personnalité de la Source-Centre Première, il ne reste qu’une alternative philosophique : matérialisme ou panthéisme.
 
(1.0) 1:5.12 En contemplant la Déité, il faut dépouiller le concept de personnalité de l’idée de corporéité. Ni chez l’homme ni chez Dieu, un corps matériel n’est indispensable pour une personnalité. L’erreur de la corporéité apparait dans les deux extrêmes de la philosophie humaine. Dans le matérialisme, l’homme cesse d’exister en tant que personnalité puisqu’il perd son corps à son décès. Dans le panthéisme, Dieu n’est pas une personne puisqu’il n’a pas de corps. Le type suprahumain de personnalité progressive fonctionne dans une union de mental et d’esprit.
 
(1.0) 1:5.13 La personnalité n’est pas simplement un attribut de Dieu. Elle représente plutôt la totalité de la nature infinie coordonnée et de la volonté divine unifiée, parfaitement exprimée en éternité et universalité. Au sens suprême, la personnalité est la révélation de Dieu à l’univers des univers.
 
(1.0) 1:5.14 Dieu, étant éternel, universel, absolu et infini, ne grandit pas en connaissance et n’augmente pas en sagesse. Dieu n’acquiert pas d’expérience comme l’homme fini pourrait le conjecturer ou le comprendre. Mais, dans les royaumes de sa propre personnalité éternelle, il goute vraiment ces expansions continues de réalisation de soi qui sont, dans une certaine mesure, comparables et analogues à l’acquisition d’une expérience nouvelle par les créatures finies des mondes évolutionnaires.
 
(1.0) 1:5.15 La perfection absolue du Dieu infini le conduirait à souffrir les affreuses limitations de la finalité non qualifiée de la perfection s’il n’y avait pas le fait que le Père Universel participe directement à la lutte de la personnalité de toutes les âmes imparfaites du vaste univers qui cherchent, avec l’aide divine, à faire l’ascension des mondes d’en haut spirituellement parfaits. Cette expérience progressive de chaque être spirituel et de chaque créature mortelle dans tout l’univers des univers fait partie de la conscience de Déité toujours croissante du Père concernant le cercle divin et sans fin de la réalisation perpétuelle de soi.
 
(1.0) 1:5.16 Il est littéralement vrai que “ Dans toutes vos afflictions, il est affligé. ” “ Dans tous vos triomphes, il triomphe en vous et avec vous. ” Son divin esprit prépersonnel est réellement une partie de vous. L’Ile du Paradis répond à toutes les métamorphoses physiques de l’univers des univers. Le Fils Éternel inclut toutes les impulsions d’esprit de toute la création. L’Acteur Conjoint englobe toutes les expressions mentales du cosmos en expansion. Le Père Universel réalise dans la plénitude de la conscience divine toute l’expérience individuelle gagnée au cours des luttes progressives soutenues par les forces mentales croissantes et les esprits ascendants de chaque entité, être et personnalité de l’ensemble de la création évolutionnaire du temps et de l’espace. Et tout ceci est littéralement vrai, car “ en Lui nous vivons tous, nous nous mouvons et nous avons notre existence ”.
 
6. Personnalité dans l’univers

(1.0) 1:6.1 La personnalité humaine est l’ombre-image projetée dans l’espace-temps par la personnalité du divin Créateur. Or, nulle actualité ne saurait être comprise convenablement par l’examen de son ombre. Il faudrait interpréter les ombres en fonction de la vraie substance.
 
(1.0) 1:6.2 Pour la science, Dieu est une cause, pour la philosophie, il est une idée et, pour la religion, il est une personne, précisément le Père céleste et aimant. Pour les savants, Dieu est une force primordiale; pour les philosophes, une hypothèse d’unité; pour les personnes religieuses, une vivante expérience spirituelle. L’homme a un concept inadéquat de la personnalité du Père Universel, et ce concept ne peut être amélioré que par le progrès spirituel de l'homme dans l’univers. Il ne deviendra vraiment adéquat qu’au moment où les pèlerins du temps et de l’espace atteindront finalement au Paradis le divin embrassement du Dieu vivant.
 
(1.0) 1:6.3 N’oubliez jamais que les points de vue conçus par Dieu et par l’homme en ce qui concerne la personnalité sont aux antipodes l’un de l’autre. L’homme considère et comprend la personnalité en regardant du fini vers l’infini, alors que Dieu regarde de l’infini vers le fini. L’homme détient le type de personnalité le plus bas; Dieu détient la plus élevée; elle est même suprême, ultime et absolue. Il a donc fallu que les concepts améliorés de la personnalité divine attendent patiemment l’apparition d’idées meilleures sur la personnalité humaine, et en particulier une révélation supérieure de la personnalité à la fois divine et humaine dans la vie d’effusion sur Urantia de Micaël, le Fils Créateur.
 
(1.0) 1:6.4 L’esprit divin prépersonnel, qui habite le mental humain, apporte par sa seule présence la preuve valable de son existence réelle, mais le concept de personnalité divine ne peut être saisi que par la clairvoyance spirituelle résultant d’une expérience religieuse personnelle et authentique. Toute personne, humaine ou divine, est susceptible d’être connue et comprise indépendamment des réactions externes ou de la présence matérielle de cette personne.
 
(1.0) 1:6.5 Pour une amitié entre deux personnes, un certain degré d’affinité morale et d’harmonie spirituelle est essentiel. Une personnalité aimante ne peut guère se révéler à une personne dépourvue d’amour. Même, pour qu’un homme approche la connaissance d’une personnalité divine, il faut qu’il consacre totalement à cet effort tous les dons de personnalité dont il est nanti. Une dévotion partielle et sans enthousiasme sera inefficace.
 
(1.0) 1:6.6 Mieux un homme se comprend complètement lui-même, et apprécie les valeurs de personnalité de ses compagnons, plus il aura soif de connaitre la Personnalité Originelle, et plus ardemment cet homme connaissant Dieu s’efforcera de devenir semblable à la Personnalité Originelle. On peut discuter des opinions sur Dieu, mais l’expérience en lui et avec lui existe au-dessus et au-delà de toute controverse humaine et de la simple logique intellectuelle. L’homme qui connait Dieu décrit ses expériences spirituelles non pas pour convaincre les incroyants, mais pour l'édification et la satisfaction mutuelles des croyants.
 
(1.0) 1:6.7 Admettre que l’univers peut être connu et qu’il est intelligible, c’est admettre qu’il est construit par un mental et dirigé par une personnalité. Le mental de l’homme ne peut que percevoir les phénomènes mentaux dans un autre mental, qu’il soit humain ou suprahumain. Si la personnalité de l’homme peut faire l’expérience de l’univers, c’est qu’il y a un mental divin et une personnalité actuelle recélés quelque part dans cet univers.
 
(1.0) 1:6.8 Dieu est esprit – personnalité spirituelle. L’homme est également un esprit – personnalité spirituelle potentielle. Jésus de Nazareth atteignit la pleine réalisation de ce potentiel de la personnalité spirituelle dans l’expérience humaine. C’est pourquoi la vie où il a accompli la volonté du Père est devenue pour l’homme la révélation la plus complète et la plus idéale de la personnalité de Dieu. Bien que l’on ne puisse saisir la personnalité du Père Universel que dans une expérience religieuse effective, la vie terrestre de Jésus nous inspire par la démonstration parfaite d’une telle réalisation et d’une telle révélation de la personnalité de Dieu dans une expérience vraiment humaine.
 
7. Valeur spirituelle du concept de personnalité

(1.0) 1:7.1 Lorsque Jésus parlait du “ Dieu vivant ”, il se référait à une Déité personnelle, le Père qui est aux cieux. Le concept de la personnalité de la Déité facilite la communion ; il favorise une adoration intelligente ; il développe une confiance réconfortante. Entre choses non personnelles il peut y avoir interaction, mais non communion. On ne peut jouir de la relation de communion entre père et fils, comme entre Dieu et l’homme, que si tous deux sont des personnes. Seules des personnalités peuvent communier l’une avec l’autre, bien que cette communion personnelle puisse être grandement facilitée par la présence d’une entité impersonnelle telle que l’est précisément l’Ajusteur de Pensée.
 
(1.0) 1:7.2 L’homme ne réalise pas son union avec Dieu comme une goutte d’eau pourrait trouver son unité avec l’océan. L’homme atteint l’union divine par une communion spirituelle réciproque et progressive, par des rapports de personnalité avec un Dieu personnel, par l’accession toujours croissante à la nature divine en se conformant de tout cœur et intelligemment à la volonté divine. Une relation aussi sublime ne peut exister qu’entre des personnalités.
 
(1.0) 1:7.3 Il est peut-être possible de concevoir la vérité séparée de la personnalité, et le concept de beauté peut exister sans personnalité, mais le concept de la bonté divine n’est compréhensible qu’en relation avec la personnalité. Seule une personne peut aimer et être aimée. Même la beauté et la vérité seraient détachées de l’espoir de survie si elles n’étaient les attributs d’un Dieu personnel, un Père aimant.
 
(1.0) 1:7.4 Nous ne saurions pleinement comprendre comment Dieu peut être primordial, invariant, tout-puissant et parfait, et en même temps entouré d’un univers toujours changeant et apparemment limité par des lois, un univers d’imperfections relatives en constante évolution. Mais nous pouvons connaitre cette vérité dans notre propre expérience personnelle, car nous conservons tous l’identité de notre personnalité et l’unité de notre volonté, malgré les changements constants à la fois en nous-mêmes et dans notre environnement.
 
(1.0) 1:7.5 Ni mathématiques, ni logique, ni philosophie ne peuvent saisir la réalité ultime de l’univers, seule peut y parvenir l’expérience personnelle se conformant progressivement à la volonté divine d’un Dieu personnel. Ni science, ni philosophie, ni théologie ne peuvent valider la personnalité de Dieu. Seule l’expérience personnelle des fils du Père céleste par la foi peut amener la réalisation actuelle et spirituelle de la personnalité de Dieu.
 
(1.0) 1:7.6 Les concepts supérieurs de personnalité dans l’univers impliquent : identité, conscience de soi, volonté propre et possibilité de se révéler. Et ces caractéristiques impliquent encore la fraternité avec des personnalités égales et différentes, comme il en existe dans les associations de personnalités des Déités du Paradis. L’unité absolue de ces associations est si parfaite que la divinité se reconnait à son indivisibilité, à son unité. “ Le Seigneur Dieu est un. ” L’indivisibilité de la personnalité n’empêche pas Dieu d’effuser son esprit pour qu’il vive dans le cœur des hommes mortels. L’indivisibilité de la personnalité d’un père humain ne l’empêche pas d’engendrer des fils et des filles mortels.
 
(1.0) 1:7.7 Ce concept d’indivisibilité en association avec celui d’unité implique la transcendance à la fois du temps et de l’espace par l’Ultimité de la Déité ; en conséquence, ni le temps ni l’espace ne peuvent être absolus ou infinis. La Source-Centre Première est cette infinité qui transcende sans réserve tout mental, toute matière et tout esprit.
 
(1.0) 1:7.8 Le fait de la Trinité du Paradis ne viole en aucune manière la vérité de l’unité divine. Les trois personnalités de la Déité du Paradis ne font qu’une dans toutes les réactions de la réalité universelle et dans toutes les relations avec les créatures. L’existence de ces trois personnes éternelles ne viole pas non plus la vérité de l’indivisibilité de la Déité. Je me rends pleinement compte que je n’ai à ma disposition aucun langage adéquat pour exposer clairement au mental mortel comment ces problèmes d’univers se présentent à nous. Mais ne vous découragez pas ; même pour les hautes personnalités appartenant à mon groupe d’êtres paradisiaques, la totalité de ces choses n’est pas entièrement claire. Rappelez-vous toujours que ces profondes vérités concernant la Déité se clarifieront de plus en plus à mesure que votre mental se spiritualisera au cours des époques successives de la longue ascension des mortels vers le Paradis.
 
(1.0) 1:7.9 [Présenté par un Conseiller Divin, membre d’un groupe de personnalités célestes désignées par les Anciens des Jours d’Uversa, siège du septième superunivers, pour superviser, dans la révélation qui va suivre, les portions concernant les affaires qui débordent les frontières de l’univers local de Nébadon. J’ai mission de parrainer ces fascicules décrivant la nature et les attributs de Dieu, parce que je représente la plus haute source d’information disponible à cet effet dans n’importe quel monde habité. J’ai servi comme Conseiller Divin dans chacun des sept superunivers et j’ai longtemps résidé au centre paradisiaque de toutes choses. J’ai maintes fois savouré le plaisir suprême de séjourner dans la présence personnelle immédiate du Père Universel. Je dépeins la réalité et la vérité de la nature du Père et de ses attributs avec une autorité indiscutable. Je sais de quoi je parle.]
 


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Introduction

Introduction

 

(0.0) 0:0.1 Dans le mental des mortels d’Urantia – ce nom étant celui de votre monde – il existe une grande confusion quant à la signification des termes tels que Dieu, divinité et déité. Les êtres humains sont dans une confusion et une incertitude plus grandes encore lorsqu’il s’agit des relations entre les personnalités divines désignées par ces nombreuses appellations. À cause de cette pauvreté des concepts associée à tant de confusion dans l’idéation, j’ai été chargé de formuler cet exposé liminaire pour expliquer les significations qu’il faudrait attacher à certains symboles verbaux tels qu’ils peuvent être employés dans la suite des présents fascicules que le corps des révélateurs de vérité d’Orvonton a été autorisé à traduire dans la langue anglaise d’Urantia.
 
(0.0) 0:0.2 Dans notre effort pour étendre la conscience cosmique et rehausser la perception spirituelle, il est extrêmement difficile de présenter des concepts élargis et une vérité avancée alors que nous sommes limités par l’emploi d’un langage restreint du royaume. Cependant, notre mandat nous exhorte à faire tous nos efforts pour transmettre nos significations en utilisant les symboles verbaux de la langue anglaise. On nous a recommandé de n’introduire de nouveaux termes que si l’on ne pouvait trouver dans la terminologie anglaise aucune expression propre à illustrer ces nouveaux concepts, fût-ce partiellement ou même en en déformant plus ou moins le sens.
 
(0.0) 0:0.3 Dans l’espoir de faciliter la compréhension et d’éviter la confusion chez tout mortel qui lira attentivement ces fascicules, nous estimons sage d’exposer, dans ce préambule, un aperçu des sens qu’il faut attacher à de nombreux mots qui vont être employés pour désigner la Déité et certains concepts associés des choses, des significations et des valeurs de la réalité universelle.
 
(0.0) 0:0.4 Mais, pour formuler cette Introduction de définitions et de limitations de terminologie, il est nécessaire d’anticiper sur l’usage de ces termes dans les présentations subséquentes. Cette Introduction n’est donc pas un exposé complet par lui-même ; ce n’est qu’un guide de définitions destiné à aider les lecteurs des fascicules suivants traitant de la Déité et de l’univers des univers. Ces fascicules ont été formulés par une commission d’Orvonton envoyée sur Urantia à cet effet.
 
(0.0) 0:0.5 Votre monde, Urantia, est l’une des nombreuses planètes habitées similaires comprises dans l’univers local de Nébadon. Cet univers, avec d’autres créations similaires, forme le superunivers d’Orvonton dont la capitale est Uversa, d’où vient notre commission. Orvonton est l’un des sept superunivers évolutionnaires du temps et de l’espace qui entourent l’univers central de Havona, la création sans commencement ni fin de perfection divine. Au cœur de cet univers éternel et central, se trouve l’Ile du Paradis, immobile, centre géographique de l’infinité et demeure du Dieu éternel.
 
(0.0) 0:0.6 Nous appelons généralement grand univers, l’association des sept superunivers évoluants et de l’univers central et divin. Ce sont les créations présentement organisées et habitées. Elles font toutes partie du maitre univers, qui embrasse aussi les univers de l’espace extérieur inhabités mais en voie de mobilisation.
 
I. Déité et divinité

 

(0.0) 0:1.1 L’univers des univers présente des phénomènes d’activités de déité à divers niveaux de réalités cosmiques, de significations mentales et de valeurs spirituelles, mais tous ces ministères – personnels ou autres – sont divinement coordonnés.
 
(0.0) 0:1.2 LA DÉITÉ est personnalisable en tant que Dieu, elle est prépersonnelle et superpersonnelle selon des voies non entièrement compréhensibles à l’homme. La Déité est caractérisée par la qualité d’unité – actuelle ou potentielle – sur tous les niveaux supramatériels de réalité. Les créatures comprennent le mieux cette qualité unifiante en tant que divinité.
 
(0.0) 0:1.3 La Déité fonctionne sur les niveaux personnel, prépersonnel et superpersonnel. La Déité totale est fonctionnelle sur les sept niveaux suivants :
 
  (0.0) 0:1.4 1. Statique – Déité contenue en soi et existant en soi.
 
  (0.0) 0:1.5 2. Potentiel – Déité se voulant elle-même et ayant son but en soi.
 
  (0.0) 0:1.6 3. Associatif – Déité personnalisée en soi et divinement fraternelle.
 
  (0.0) 0:1.7 4. Créatif – Déité distributive d’elle-même et divinement révélée.
 
  (0.0) 0:1.8 5. Évolutionnaire – Déité expansive par elle-même et identifiée à la créature.
 
  (0.0) 0:1.9 6. Suprême – Déité expérientielle d’elle-même et unifiant la créature avec le Créateur. Déité fonctionnant sur le premier niveau d’identification avec les créatures en tant que supercontrôleurs de l’espace-temps du grand univers et parfois dénommée la Suprématie de la Déité.
 
  (0.0) 0:1.10 7. Ultime – Déité se projetant d’elle-même et transcendant l’espace-temps. Déité omnipotente, omnisciente et omniprésente. Déité fonctionnant sur le deuxième niveau d’expression de divinité unifiante en tant que supercontrôleurs efficaces et soutiens absonites du maitre univers. Comparée au ministère des Déités auprès du grand univers, cette fonction absonite dans le maitre univers équivaut au supercontrôle et au supersoutien universels parfois dénommée l’Ultimité de la Déité.
 
(0.0) 0:1.11 Le niveau fini de réalité est caractérisé par la vie de créature et les limitations spatiotemporelles. Les réalités finies peuvent ne pas avoir de fin, mais elles ont toujours un commencement – elles sont créées. Le niveau de Déité de la Suprématie peut être conçu comme une fonction relative aux existences finies.
 
(0.0) 0:1.12 Le niveau absonite de réalité est caractérisé par les choses et les êtres sans commencement ni fin et par la transcendance du temps et de l’espace. Les absonitaires ne sont pas créés ; ils sont extériorisés – tout simplement : ils sont. Le niveau de Déité de l’Ultimité implique une fonction relative aux réalités absonites. Où que ce soit dans le maitre univers, quand le temps et l’espace sont transcendés, ce phénomène absonite est un acte de l’Ultimité de la Déité.
 
(0.0) 0:1.13 Le niveau absolu est sans commencement, sans fin, sans temps et sans espace. Par exemple : au Paradis, le temps et l’espace n’existent pas. Le statut espace-temps du Paradis est absolu. Ce niveau est celui de la Trinité atteint existentiellement par les Déités du Paradis, mais ce troisième niveau d’expression de Déité unifiante n’est pas expérientiellement pleinement unifié. Quels que soient le moment, le lieu et la manière dont fonctionne le niveau absolu de la Déité, les valeurs et les significations de l’absolu-Paradis sont manifestes.
 
(0.0) 0:1.14 La Déité peut être existentielle comme dans le Fils Éternel, expérientielle comme dans l’Être Suprême, associative comme en Dieu le Septuple, indivise comme dans la Trinité du Paradis.
 
(0.0) 0:1.15 La Déité est la source de tout ce qui est divin. La Déité est caractéristiquement et invariablement divine, mais tout ce qui est divin n’est pas nécessairement Déité, bien que devant être coordonné avec la Déité et tendre vers quelque phase d’unité avec la Déité – spirituelle, mentale ou personnelle.
 
(0.0) 0:1.16 LA DIVINITÉ est la qualité caractéristique, unificatrice et coordinatrice de la Déité.
 
(0.0) 0:1.17 La divinité est intelligible aux créatures en tant que vérité, beauté et bonté. Elle se traduit dans la personnalité en tant qu’amour, miséricorde et ministère. Elle est révélée sur les niveaux impersonnels en tant que justice, pouvoir et souveraineté.
 
(0.0) 0:1.18 La divinité peut être parfaite – complète – comme sur les niveaux existentiels et les niveaux des créateurs, niveaux de perfection paradisiaque ; elle peut être imparfaite, comme sur le niveau expérientiel et le niveau des créatures évolutionnaires de l’espace-temps ; elle peut aussi être relative, ni parfaite ni imparfaite, comme sur certains niveaux de relations existentielles-expérientielles de Havona.
 
(0.0) 0:1.19 Lorsque nous essayons de concevoir la perfection dans toutes les phases et formes de relativité, nous rencontrons sept types concevables :
 
  (0.0) 0:1.20 1. Perfection absolue sous tous les aspects.
 
  (0.0) 0:1.21 2. Perfection absolue dans certaines phases et perfection relative sous tous les autres aspects.
 
  (0.0) 0:1.22 3. Des aspects absolus, relatifs et imparfaits en associations variées.
 
  (0.0) 0:1.23 4. Perfection absolue sous certains rapports et imperfection sous tous les autres.
 
  (0.0) 0:1.24 5. Perfection absolue dans aucune direction, perfection relative dans toutes les manifestations.
 
  (0.0) 0:1.25 6. Perfection absolue dans aucune phase, perfection relative dans certaines, imparfaite dans les autres.
 
  (0.0) 0:1.26 7. Perfection absolue dans aucun attribut, imperfection dans tous.
 
II. Dieu

 

(0.0) 0:2.1 Les créatures mortelles évoluantes éprouvent un besoin irrésistible de symboliser leurs concepts finis de Dieu. La conscience du devoir moral de l’homme et son idéalisme spirituel représentent un niveau de valeurs – une réalité expérientielle – qu’il est difficile de symboliser.
 
(0.0) 0:2.2 La conscience cosmique implique la reconnaissance d’une Cause Première, la seule et unique réalité sans cause. Dieu, le Père Universel, fonctionne sur trois niveaux de Déité-personnalité, de valeur subinfinie et d’expression de divinité relative :
 
  (0.0) 0:2.3 1. Prépersonnel – comme dans le ministère des fragments du Père, tels que les Ajusteurs de Pensée.
 
  (0.0) 0:2.4 2. Personnel – comme dans l’expérience évolutionnaire des êtres créés et procréés.
 
  (0.0) 0:2.5 3. Superpersonnel – comme dans l’existence extériorisée de certains êtres absonites et associés.
 
(0.0) 0:2.6 DIEU est un symbole verbal désignant toutes les personnalisations de la Déité. Il faut définir différemment ce terme pour chaque niveau personnel de fonction de la Déité et il faut encore le redéfinir plus explicitement à l’intérieur de chacun de ces niveaux. En effet, on peut employer le mot pour désigner les diverses personnalisations coordonnées et subordonnées de la Déité, par exemple les Fils Créateurs Paradisiaques – les pères des univers locaux.
 
(0.0) 0:2.7 On peut comprendre le mot Dieu tel que nous nous en servons :
 
  (0.0) 0:2.8 Par désignation – comme Dieu le Père.
 
  (0.0) 0:2.9 Par le contexte – comme lorsqu’il est employé dans la discussion d’un niveau particulier de déité ou d’une association de déité. Quand il y a doute sur l’interprétation exacte du mot Dieu, il serait bon de s’y référer comme désignant la personne du Père Universel.
 
(0.0) 0:2.10 Le mot Dieu dénote toujours la personnalité. Le mot Déité peut se référer ou non à des personnalités de divinité.
 
(0.0) 0:2.11 Dans les présents fascicules, le mot DIEU est employé avec les significations suivantes :
 
  (0.0) 0:2.12 1. Dieu le Père – Créateur, Contrôleur et Soutien. Le Père Universel, la Première Personne de la Déité.
 
  (0.0) 0:2.13 2. Dieu le Fils – Créateur Coordonné, Contrôleur d’Esprit et Administrateur Spirituel. Le Fils Éternel, la Seconde Personne de la Déité.
 
  (0.0) 0:2.14 3. Dieu l’Esprit – Acteur Conjoint, Intégrateur Universel, Dispensateur du Mental. L’Esprit Infini, la Troisième Personne de la Déité.
 
  (0.0) 0:2.15 4. Dieu le Suprême – le Dieu du temps et de l’espace, s’actualisant ou évoluant. Déité personnelle réalisant, en association, l’accomplissement expérientiel de l’espace-temps : l’identité créature-Créateur. L’Être Suprême fait personnellement l’expérience d’accomplir l’unité de la Déité, en tant que Dieu évoluant et expérientiel des créatures évolutionnaires du temps et de l’espace.
 
  (0.0) 0:2.16 5. Dieu le Septuple – Personnalité de Déité fonctionnant effectivement n’importe où dans le temps et l’espace. Les Déités personnelles du Paradis et leurs associés créateurs fonctionnant en deçà et au-delà des frontières de l’univers central et personnalisant le pouvoir, en tant qu’Être Suprême, sur le premier niveau de créature où se révèle, dans le temps et l’espace, la Déité unifiante. Ce niveau est le grand univers, la sphère où les personnalités du Paradis descendent dans l’espace-temps, en association réciproque avec les créatures évolutionnaires qui montent dans l’espace-temps.
 
  (0.0) 0:2.17 6. Dieu l’Ultime – Le Dieu en cours d’extériorisation du supertemps et de l’espace transcendé. Le second niveau expérientiel où se manifeste la Déité unifiante. Dieu l’Ultime implique la réalisation acquise de la synthèse des valeurs superpersonnelles-absonites, des valeurs de l’espace-temps transcendé et des valeurs expérientielles qui ont été extériorisées ; ces valeurs étant coordonnées sur les niveaux créatifs finals de réalité de Déité.
 
  (0.0) 0:2.18 7. Dieu l’Absolu – Le Dieu qui expérimente des valeurs superpersonnelles transcendées et des significations de la divinité transcendées, maintenant existentiel comme Absolu de Déité. C’est le troisième niveau d’expansion et d’expression de Déité unifiante. À ce niveau supercréateur, la Déité fait l’expérience de l’épuisement du potentiel personnalisable, rencontre la complétude de la divinité et voit s’épuiser la capacité de se révéler à des niveaux successifs et progressifs de personnalisations différentes. Maintenant, la Déité rencontre l’Absolu Non Qualifié, se heurte à lui et fait l’expérience de son identité avec lui.
 
III. La Source-Centre Première

 

(0.0) 0:3.1 La réalité infinie et totale est existentielle en sept phases et sous l’aspect de sept Absolus coordonnés :
 
  (0.0) 0:3.2 1. La Source-Centre Première.
 
  (0.0) 0:3.3 2. La Source-Centre Seconde.
 
  (0.0) 0:3.4 3. La Source-Centre Troisième.
 
  (0.0) 0:3.5 4. L’Ile du Paradis.
 
  (0.0) 0:3.6 5. L’Absolu de Déité.
 
  (0.0) 0:3.7 6. L’Absolu Universel.
 
  (0.0) 0:3.8 7. L’Absolu Non Qualifié.
 
(0.0) 0:3.9 Dieu, en tant que Source-Centre Première, est primordial – de manière non qualifiée – par rapport à la réalité totale. La Source-Centre Première est infinie aussi bien qu’éternelle et n’est donc limitée ou conditionnée que par volition.
 
(0.0) 0:3.10 Dieu – le Père Universel – est la personnalité de la Source-Centre Première et, comme tel, il maintient des relations personnelles de contrôle infini sur toutes les sources-centres coordonnées et subordonnées. Un tel contrôle est personnel et infini en potentiel, bien qu’il puisse ne jamais fonctionner effectivement en raison de la perfection de la fonction des ces sources-centres et de ces personnalités coordonnées et subordonnées.
 
(0.0) 0:3.11 La Source-Centre Première est donc primordiale dans tous les domaines : déifiés ou non déifiés, personnels ou impersonnels, actuels ou potentiels, finis ou infinis. Nulle chose ou être, nulle relativité ou finalité n’existent, sauf en relation directe ou indirecte avec la primauté de la Source-Centre Première et sous sa dépendance.
 
(0.0) 0:3.12 La Source-Centre Première est reliée à l’univers comme suit :
 
  (0.0) 0:3.13 1. Les forces de gravité des univers matériels convergent au centre de gravité du bas Paradis. C’est précisément pourquoi la position géographique de sa personne est éternellement fixée en relation absolue avec le centre d’énergie-force du plan inférieur ou matériel du Paradis. Mais la personnalité absolue de la Déité existe sur le plan supérieur ou spirituel du Paradis.
 
  (0.0) 0:3.14 2. Les forces mentales convergent dans l’Esprit Infini ; le mental cosmique différentiel et divergent converge dans les Sept Maitres Esprits ; le mental du Suprême, se factualisant en tant qu’expérience de l’espace-temps converge dans Majeston.
 
  (0.0) 0:3.15 3. Les forces d’esprit de l’univers convergent dans le Fils Éternel.
 
  (0.0) 0:3.16 4. La capacité illimitée d’action de déité réside dans l’Absolu de Déité.
 
  (0.0) 0:3.17 5. La capacité illimitée de réaction d’infinité existe dans l’Absolu Non Qualifié.
 
  (0.0) 0:3.18 6. Les deux Absolus – Qualifié et Non Qualifié – sont coordonnés et unifiés par l’Absolu Universel et en lui.
 
  (0.0) 0:3.19 7. La personnalité potentielle d’un être moral évolutionnaire ou de tout autre être moral est centrée dans la personnalité du Père Universel.
 
(0.0) 0:3.20 La RÉALITÉ, telle qu’elle est comprise par les êtres finis, est partielle, relative et vague. Le maximum de réalité de la Déité pleinement compréhensible aux créatures évolutionnaires finies est contenu dans l’Être Suprême. Toutefois, il y a des réalités antécédentes et éternelles, des réalités superfinies, qui sont ancestrales par rapport à cette Déité Suprême des créatures évolutionnaires de l’espace-temps. En essayant de dépeindre l’origine et la nature de la réalité universelle, nous sommes obligés d’employer la technique de raisonnement de l’espace-temps pour atteindre le niveau du mental fini. C’est pourquoi il nous faut présenter beaucoup d’évènements simultanés de l’éternité comme étant des opérations séquentielles.
 
(0.0) 0:3.21 Une créature de l’espace-temps considèrerait l’origine et la différentiation de la Réalité comme suit : l’éternel et infini JE SUIS accomplit la libération de la Déité des entraves de l’infinité non qualifiée, en exerçant son libre arbitre inhérent et éternel, et ce divorce d’avec l’infinité non qualifiée produisit la première tension de divinité absolue. Cette tension différentielle d’infinité est résolue par l’Absolu Universel qui fonctionne pour unifier et coordonner l’infinité dynamique de la Déité Totale et l’infinité statique de l’Absolu Non Qualifié.
 
(0.0) 0:3.22 Dans cette opération originelle, le JE SUIS théorique aboutit à la réalisation de la personnalité en devenant le Père Éternel du Fils Originel et devenant simultanément l’Éternelle Source de l’Ile du Paradis. Coexistants avec la différenciation du Fils d’avec le Père et en présence du Paradis, apparurent la personne de l’Esprit Infini et l’univers central de Havona. Avec l’apparition de la Déité personnelle coexistante, le Fils Éternel et l’Esprit Infini, le Père échappa, en tant que personnalité, à sa diffusion dans l’ensemble du potentiel de la Déité Totale, ce qui autrement aurait été inévitable. Dès lors, ce n’est plus qu’en association de Trinité avec ses deux égaux en Déité que le Père remplit tout le potentiel de la Déité. En même temps, la Déité expérientielle s’actualise de manière croissante sur les niveaux divins de Suprématie, d’Ultimité et d’Absoluité.
 
(0.0) 0:3.23 Le concept du JE SUIS est une concession philosophique que nous faisons au mental fini de l’homme lié au temps et enchainé à l’espace, à l’impossibilité pour la créature de comprendre les existences d’éternité, les réalités et les relations sans commencement ni fin. Pour la créature de l’espace-temps, il faut que toutes choses aient un commencement, à la seule exception de L’UNIQUE SANS CAUSE – la cause primordiale des causes. C’est pourquoi nous conceptualisons ce niveau de valeur philosophique comme le JE SUIS, en enseignant en même temps à toutes les créatures que le Fils Éternel et l’Esprit Infini sont coéternels avec le JE SUIS. En d’autres termes, il n’y a jamais eu d’époque où le JE SUIS n’était pas le Père du Fils et, avec ce dernier, le Père de l’Esprit.
 
(0.0) 0:3.24 L’Infini est employé pour dénoter la plénitude – la finalité – impliquée par la primauté de la Source-Centre Première. Le JE SUIS théorique est pour la créature une extension philosophique de “ l’infinité de la volonté ”, mais l’Infini est un niveau de valeur actuel représentant l’intension d’éternité de la véritable infinité du libre arbitre absolu et sans entrave du Père Universel. Ce concept est parfois désigné par l’Infini-Père.
 
(0.0) 0:3.25 Une grande part de la confusion qu’éprouvent tous les ordres d’êtres supérieurs et inférieurs au cours de leurs efforts pour découvrir l’Infini-Père est inhérente à leurs possibilités limitées de compréhension. La primauté absolue du Père Universel n’est pas apparente sur les niveaux subinfinis. Il est donc probable que seuls le Fils Éternel et l’Esprit Infini connaissent véritablement le Père en tant qu’infinité ; pour toutes les autres personnalités, un tel concept représente l’exercice de la foi.
 
IV. Réalité d’univers

 

(0.0) 0:4.1 La réalité s’actualise différentiellement sur divers niveaux de l’univers ; la réalité a son origine dans et par la volition infinie du Père Universel et elle est réalisable en trois phases primordiales sur de nombreux niveaux différents d'actualisation de l’univers :
 
  (0.0) 0:4.2 1. La réalité non déifiée s’étend depuis les domaines d’énergie du non personnel jusqu’aux domaines de réalité des valeurs non personnalisables de l’existence universelle et même jusqu’en présence de l’Absolu Non Qualifié.
 
  (0.0) 0:4.3 2.La réalité déifiée embrasse tous les potentiels de Déité infinie s’étendant à travers tous les domaines de la personnalité depuis le fini le plus bas jusqu’à l’infini le plus élevé. Elle inclut ainsi le domaine de tout ce qui est personnalisable et davantage allant jusqu’à la présence de l’Absolu de Déité.
 
  (0.0) 0:4.4 3. La réalité interassociée. La réalité d’univers est présumée déifiée ou non déifiée, mais, pour les êtres subdéifiés, il existe un vaste domaine de réalité interassociée, potentiel et s’actualisant, qu’il est difficile d’identifier. Une grande partie de cette réalité coordonnée est englobée dans les royaumes de l’Absolu Universel.
 
(0.0) 0:4.5 Voici le concept primordial de la réalité originelle : le Père initie et maintient la Réalité. Les différentiels primordiaux de la réalité sont le déifié et le non déifié – l’Absolu de Déité et l’Absolu Non Qualifié. La relation primordiale est la tension entre les deux. Cette tension de divinité, initiée par le Père, est parfaitement résolue par l’Absolu Universel et éternisée en tant qu’Absolu Universel.
 
(0.0) 0:4.6 Vue de l’espace et du temps, la réalité est encore divisible comme suit :
 
  (0.0) 0:4.7 1. Actuelle et potentielle. Réalités existant dans leur plénitude d’expression en contraste avec celles qui comportent une capacité de croissance non dévoilée. Le Fils Éternel est une actualité spirituelle absolue ; l’homme mortel est, dans une grande mesure, une potentialité spirituelle non réalisée.
 
  (0.0) 0:4.8 2. Absolue et subabsolue. Les réalités absolues sont des existences d’éternité. Les réalités subabsolues sont projetées sur deux niveaux : Absonites – ces réalités sont relatives par rapport au temps et à l’éternité. Finies – ces réalités sont projetées dans l’espace et actualisées dans le temps.
 
  (0.0) 0:4.9 3. Existentielle et expérientielle. La Déité Paradisiaque est existentielle, mais le Suprême et l’Ultime qui émergent sont expérientiels.
 
  (0.0) 0:4.10 4. Personnelle et impersonnelle. L’expansion de la Déité, l’expression de la personnalité et l’évolution de l’univers sont conditionnées pour toujours par l’acte de libre-arbitre du Père qui a définitivement établi une séparation entre, d’une part les significations et les valeurs d’actualité et de potentialité concernant le mental, l’esprit et le personnel convergeant dans le Fils Éternel, et d’autre part les choses qui convergent dans l’Ile éternelle du Paradis et qui lui sont inhérentes.
 
(0.0) 0:4.11 LE PARADIS est un terme qui inclut les Absolus focaux personnels et non personnels de toutes les phases de la réalité d’univers. Qualifié convenablement, le Paradis peut désigner toutes les formes de réalité, Déité, divinité, personnalité et énergie – spirituelle, mentale ou matérielle. Elles partagent toutes le Paradis comme lieu d’origine, de fonction et de destinée en ce qui concerne les valeurs, les significations et l’existence factuelle.
 
(0.0) 0:4.12 L’Ile du Paradis – Le Paradis, sans autre qualification, est l’Absolu du contrôle matériel-gravitationnel de la Source-Centre Première. Le Paradis est sans mouvement et il est la seule chose immobile dans l’univers des univers. L’Ile du Paradis a un emplacement dans l’univers mais pas de position dans l’espace. Cette Ile éternelle est la source effective des univers physiques – passés, présents et futurs. L’Ile nucléaire de Lumière est dérivée de la Déité, mais on ne saurait dire qu’elle est Déité. Les créations matérielles ne sont pas non plus une partie de la Déité, elles en sont une conséquence.
 
(0.0) 0:4.13 Le Paradis n’est pas un créateur. Il est un contrôleur unique de nombreuses activités d’univers. Il contrôle bien plus qu’il ne réagit. D’un bout à l’autre des univers matériels, le Paradis influence les réactions et la conduite de tous les êtres ayant à faire avec la force, l’énergie et le pouvoir, mais le Paradis est lui-même unique, exclusif et isolé dans les univers. Le Paradis ne représente rien et rien ne représente le Paradis. Il n’est ni une force ni une présence ; il est simplement le Paradis.
 
V. Réalités de personnalité

 

(0.0) 0:5.1 La personnalité est un niveau de réalité déifiée. Elle part du niveau mortel et médian d’activation mentale supérieure d’adoration et de sagesse ; elle passe par le niveau morontiel et spirituel, et va jusqu’à atteindre le statut de finalité de la personnalité. Telle est l’ascension évolutionnaire de la personnalité des mortels et des créatures apparentées, mais l’univers comporte de nombreux autres ordres de personnalités.
 
(0.0) 0:5.2 La réalité est sujette à l’expansion universelle, la personnalité à une diversification infinie et toutes deux sont capables d’une coordination avec la Déité presque illimitée et d’une stabilité éternelle. Alors que le champ métamorphique de la réalité non personnelle est nettement limité, nous ne connaissons aucune limite à l’évolution progressive des réalités de personnalité.
 
(0.0) 0:5.3 Sur les niveaux expérientiels atteints, tous les ordres ou valeurs de personnalités sont associables et même cocréateurs. Même Dieu et l’homme peuvent coexister dans une personnalité unifiée comme il est démontré d’une manière si exquise dans le présent statut du Christ Micaël – Fils de l’Homme et Fils de Dieu.
 
(0.0) 0:5.4 Tous les ordres et phases subinfinis de personnalité sont accessibles à l’association et sont potentiellement cocréateurs. Le prépersonnel, le personnel et le superpersonnel sont tous liés ensemble par un potentiel mutuel d’aboutissement coordonné, d’accomplissement progressif et de capacité cocréatrice ; mais jamais l’impersonnel ne se transmue directement en personnel. La personnalité n’est jamais spontanée ; elle est le don du Père du Paradis. La personnalité est surimposée à l’énergie et n’est associée qu’à des systèmes d’énergie vivants ; l’identité peut être associée à des archétypes d’énergie non vivants.
 
(0.0) 0:5.5 Le Père Universel est le secret de la réalité de la personnalité, du don de la personnalité et de la destinée de la personnalité. Le Fils Éternel est la personnalité absolue, le secret de l’énergie spirituelle, des esprits morontiels et des esprits rendus parfaits. L’Acteur Conjoint est la personnalité du mental-esprit, la source de l’intelligence, de la raison et du mental universel. Mais l’Ile du Paradis est non personnelle et extraspirituelle, étant l’essence du corps universel, la source et le centre de la matière physique et le maitre archétype absolu de la réalité matérielle universelle.
 
(0.0) 0:5.6 Ces qualités de réalité universelle sont manifestes dans l’expérience humaine urantienne sur les niveaux suivants :
 
  (0.0) 0:5.7 1. Le corps. L’organisme matériel ou physique de l’homme. Le mécanisme électrochimique vivant de nature et d’origine animales.
 
  (0.0) 0:5.8 2. Le mental. Le mécanisme pensant, percevant et ressentant de l’organisme humain. Le total de l’expérience consciente et inconsciente. L’intelligence associée à la vie émotionnelle s’élevant au niveau de l’esprit par l’adoration et la sagesse.
 
  (0.0) 0:5.9 3. L’esprit. L’esprit divin qui habite le mental de l’homme – l’Ajusteur de Pensée. Cet esprit immortel est prépersonnel – il n’est pas une personnalité, bien qu’il soit destiné à devenir une partie de la personnalité de la créature mortelle qui survivra.
 
  (0.0) 0:5.10 4. L’âme. L’âme de l’homme est une acquisition expérientielle. À mesure qu’une créature mortelle choisit de “ faire la volonté du Père qui est aux cieux ”, l’esprit qui l’habite devient le père d’une nouvelle réalité dans l’expérience humaine. Le mental mortel et matériel est la mère de cette même réalité émergente. La substance de cette nouvelle réalité n’est ni matérielle ni spirituelle – elle est morontielle. C’est l’âme émergente et immortelle destinée à survivre à la mort physique et à commencer l’ascension du Paradis.
 
  (0.0) 0:5.11 La personnalité. La personnalité de l’homme mortel n’est ni corps, ni mental, ni esprit ; elle n’est pas non plus l’âme. La personnalité est la seule réalité invariante dans l’expérience constamment changeante d’une créature ; et elle unifie tous les autres facteurs associés de l’individualité. La personnalité est le don unique conféré par le Père Universel aux énergies vivantes et associées de la matière, du mental et de l’esprit, et qui survit avec la survivance de l’âme morontielle.
 
(0.0) 0:5.12 Morontia est un terme désignant un vaste niveau intermédiaire entre le matériel et le spirituel. Il peut désigner des réalités personnelles ou impersonnelles, des énergies vivantes ou non vivantes. La chaine du tissu morontiel est spirituelle, sa trame est matérielle.
 
VI. Énergie et archétype

 

(0.0) 0:6.1 Nous appelons personnel tout ce qui réagit au circuit de personnalité du Père. Nous appelons esprit tout ce qui réagit au circuit d’esprit du Fils. Nous appelons mental, mental en tant qu’attribut de l’Esprit Infini, mental sous toutes ses phases, tout ce qui réagit au circuit mental de l’Acteur Conjoint. Nous appelons matière – énergie-matière dans tous ses états métamorphiques – tout ce qui répond au circuit de gravité matérielle centré dans le bas Paradis.
 
(0.0) 0:6.2 ÉNERGIE est employé comme un terme global appliqué aux domaines spirituel, mental et matériel. Le mot force est employé généralement de la même manière. L’emploi du mot pouvoir ne sert habituellement qu’à désigner le niveau électronique de la matière, la matière du grand univers qui réagit à la gravité linéaire. Pouvoir est également utilisé pour désigner la souveraineté. Nous ne pouvons nous conformer à vos définitions généralement acceptées pour la force, l’énergie et le pouvoir. Votre langage est si pauvre qu’il nous faut assigner à ces termes des significations multiples.
 
(0.0) 0:6.3 L’énergie physique est un terme dénotant toutes les phases et formes de mouvement, d’action et de potentiel des phénomènes.
 
(0.0) 0:6.4 En discutant les manifestations d’énergie physique, nous employons généralement les termes de force cosmique, énergie émergente et pouvoir d’univers. Ils sont souvent employés comme suit :
 
  (0.0) 0:6.5 1. La force cosmique embrasse toutes les énergies dérivant de l’Absolu Non Qualifié mais ne réagissant pas encore à la gravité du Paradis.
 
  (0.0) 0:6.6 2. L’énergie émergente embrasse les énergies réagissant à la gravité du Paradis, mais qui ne réagissent pas encore à la gravité locale ou linéaire. C’est le niveau préélectronique de l’énergie-matière.
 
  (0.0) 0:6.7 3. Le pouvoir d’univers inclut toutes les formes d’énergie qui réagissent directement à la gravité linéaire tout en réagissant encore à la gravité du Paradis. C’est le niveau électronique de l’énergie-matière et de toutes ses évolutions subséquentes.
 
(0.0) 0:6.8 Le mental est un phénomène impliquant la présence et l’activité d’un ministère vivant ajouté à des systèmes d’énergie variés, et ceci est vrai à tous les niveaux d’intelligence. Dans la personnalité, le mental intervient toujours entre l’esprit et la matière. C’est pourquoi l’univers est illuminé par trois sortes de lumières : la lumière matérielle, la perspicacité intellectuelle et la luminosité d’esprit.
 
(0.0) 0:6.9 La lumière – la luminosité d’esprit – est un symbole verbal, une façon de parler, qui implique la manifestation de personnalité caractéristique des êtres spirituels de divers ordres. Cette émanation lumineuse n’a aucun rapport avec la perspicacité intellectuelle ni avec les manifestations de la lumière physique.
 
(0.0) 0:6.10 UN ARCHÉTYPE peut se trouver projeté sous un aspect matériel, spirituel ou mental, ou comme une combinaison de ces énergies. Il peut imprégner des personnalités, des identités, des entités ou la matière non vivante. Mais un archétype est un archétype et reste un archétype. Seules les copies en sont multipliées.
 
(0.0) 0:6.11 Un archétype peut configurer l’énergie, mais il ne la contrôle pas. La gravité est le seul contrôle de l’énergie-matière. Ni l’espace ni l’archétype ne réagissent à la gravité, mais il n’y a pas de relation entre l’espace et l’archétype. L’espace n’est ni un archétype, ni un archétype potentiel. L’archétype est une configuration de la réalité qui a déjà payé tout son dû à la gravité. La réalité d’un archétype consiste en ses énergies, son mental, son esprit ou ses composantes de matière.
 
(0.0) 0:6.12 En contraste avec l’aspect du total, l’archétype révèle l’aspect individuel de l’énergie et de la personnalité. Les formes de la personnalité ou de l’identité sont des archétypes résultant de l’énergie (physique, spirituelle ou mentale) mais ne sont pas inhérentes à cette énergie. Cette qualité d’énergie ou de personnalité, en vertu de laquelle l’archétype est amené à apparaitre, peut être attribuée à Dieu – à la Déité – à la dotation de force du Paradis, à la coexistence de la personnalité et du pouvoir.
 
(0.0) 0:6.13 Un archétype est un maitre modèle, dont il est fait des copies. Le Paradis Éternel est l’absolu des archétypes. Le Fils Éternel est l’archétype de la personnalité. Le Père Universel est la source ancestrale directe des deux. Mais le Paradis ne confère pas d’archétype et le Fils ne peut conférer la personnalité.
 
VII. l’Être Suprême

 

(0.0) 0:7.1 Le mécanisme de Déité du maitre univers est double en ce qui concerne les relations d’éternité. Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu l’Esprit sont éternels – sont des êtres existentiels – tandis que Dieu le Suprême, Dieu l’Ultime et Dieu l’Absolu sont des personnalités de Déité en voie d’actualisation. Elles sont d’une époque postérieure à Havona dans les sphères de l’espace-temps et de l’espace-temps transcendé du maitre univers en expansion évolutionnaire. Ces personnalités de Déité qui s’actualisent sont des éternels futurs à partir du moment où, et dans la mesure où, elles personnalisent le pouvoir dans les univers croissants, par la technique de l’actualisation expérientielle des potentiels créatifs-associatifs des Déités éternelles du Paradis.
 
(0.0) 0:7.2 La Déité est donc duelle dans sa présence :
 
  (0.0) 0:7.3 1. Existentielle – Des êtres d’existence éternelle, passée, présente et future.
 
  (0.0) 0:7.4 2. Expérientielle – Des êtres s’actualisant dans le présent posthavonien, mais dont l’existence sera sans fin au cours de toute l’éternité future.
 
(0.0) 0:7.5 Le Père, le Fils et l’Esprit sont existentiels – existentiels en actualité (bien que tous les potentiels soient présumés expérientiels.) Le Suprême et l’Ultime sont entièrement expérientiels. L’Absolu de Déité est expérientiel en actualisation mais existentiel en potentialité. L’essence de la Déité est éternelle, mais seules les trois personnes originelles de la Déité sont éternelles et non-qualifiées. Toutes les autres personnalités de Déité ont une origine, mais leur destinée est éternelle.
 
(0.0) 0:7.6 Ayant accompli l’expression de Déité existentielle de lui-même dans le Fils et l’Esprit, le Père accomplit maintenant l’expression expérientielle sur des niveaux de déité jusqu’ici impersonnels et non révélés en tant que Dieu le Suprême, Dieu l’Ultime et Dieu l’Absolu. Mais ces Déités expérientielles ne sont pas entièrement existantes présentement ; elles sont en voie d’actualisation.
 
(0.0) 0:7.7 Dieu le Suprême à Havona est le reflet d’esprit personnel de la Déité trine du Paradis. Maintenant, cette relation associative de la Déité procède à une expansion extérieure créatrice en Dieu le Septuple et se synthétise dans le grand univers dans le pouvoir expérientiel du Tout-Puissant Suprême. La Déité du Paradis, existentielle en tant que trois personnes, évolue ainsi expérientiellement en deux phases de Suprématie, tandis que ces deux phases unifient personnalité et pouvoir en un seul Seigneur, l’Être Suprême.
 
(0.0) 0:7.8 Le Père Universel accomplit sa libération volontaire des liens de l’infinité et des chaines de l’éternité par la technique de la trinitisation, personnalisation triple de la Déité. Même à présent, l’Être Suprême évolue en tant qu’unification de personnalité subéternelle de la septuple manifestation de la Déité dans les segments d’espace-temps du grand univers.
 
(0.0) 0:7.9 L’Être Suprême n’est pas un créateur direct, sauf qu’il est le père de Majeston, mais il est le coordinateur-synthétiseur dans l’univers de toutes les activités Créateur-créature. L’Être Suprême, s’actualisant maintenant dans les univers évolutionnaires, est la Déité qui met en corrélation et synthétise la divinité de l’espace-temps, la Déité trine du Paradis en association expérientielle avec les Créateurs Suprêmes du temps et de l’espace. Lorsque cette Déité évolutionnaire se sera définitivement actualisée, elle constituera la fusion éternelle du fini et de l’infini – l’union perpétuelle et indissoluble du pouvoir expérientiel et de la personnalité d’esprit.
 
(0.0) 0:7.10 Sous l’impulsion directrice de l’Être Suprême évoluant, toute la réalité finie de l’espace-temps est engagée dans une mobilisation toujours ascendante et une unification en voie de perfectionnement (synthèse personnalité-pouvoir) de toutes les phases et valeurs de la réalité finie, en association avec des phases variées de la réalité du Paradis, dans le but de s’embarquer subséquemment dans la tentative d’atteindre les niveaux absonites d’aboutissement des supercréatures.
 
VIII. Dieu le Septuple

 

(0.0) 0:8.1 Pour compenser le caractère fini du statut des créatures et pour pallier leurs limitations de concept, le Père Universel a établi pour les créatures évolutionnaires une septuple approche de la Déité:
 
  (0.0) 0:8.2 1. Les Fils Créateurs du Paradis.
 
  (0.0) 0:8.3 2. Les Anciens des Jours.
 
  (0.0) 0:8.4 3. Les Sept Maitres Esprits.
 
  (0.0) 0:8.5 4. L’Être Suprême.
 
  (0.0) 0:8.6 5. Dieu l’Esprit.
 
  (0.0) 0:8.7 6. Dieu le Fils.
 
  (0.0) 0:8.8 7. Dieu le Père.
 
(0.0) 0:8.9 Cette personnalisation septuple de la Déité dans le temps et l’espace et pour les sept superunivers, rend l’homme mortel capable d’atteindre la présence de Dieu, qui est esprit. Cette Déité septuple qui, pour les créatures de l’espace-temps fini, personnalisera en son temps le pouvoir dans l’Être Suprême, est la Déité fonctionnelle des créatures mortelles évolutionnaires de la carrière d’ascension du Paradis. Une telle carrière de découverte expérientielle de réalisation de Dieu commence par la reconnaissance de la divinité du Fils Créateur de l’univers local, s’élève par la reconnaissance des Anciens des Jours du superunivers et de la personne de l’un des Sept Maitres Esprits, et va jusqu’à l’aboutissement de la découverte et de la reconnaissance de la divine personnalité du Père Universel au Paradis.
 
(0.0) 0:8.10 Le grand univers est le triple domaine de Déité de la Trinité de Suprématie, de Dieu le Septuple et de l’Être Suprême. Dieu le Suprême est potentiel dans la Trinité du Paradis de laquelle il tire sa personnalité et ses attributs d’esprit. Mais, maintenant, il s’actualise dans les Fils Créateurs, les Anciens des Jours et les Maitres Esprits, desquels il dérive son pouvoir de Tout-Puissant sur les superunivers du temps et de l’espace. Cette manifestation de pouvoir du Dieu immédiat des créatures évolutionnaires se développe de fait dans l’espace-temps, avec elles et de façon concomitante. Le Tout-Puissant Suprême évoluant au niveau de valeur des activités non personnelles et la personne spirituelle de Dieu le Suprême sont une seule réalité – l’Être Suprême.
 
(0.0) 0:8.11 Dans l’association de Déité de Dieu le Septuple, les Fils Créateurs fournissent le mécanisme par lequel le mortel devient immortel et le fini atteint l’embrassement de l’infini. L’Être Suprême fournit la technique pour la mobilisation de personnalité-pouvoir, la synthèse divine, de toutes ces multiples opérations, permettant ainsi au fini d’atteindre l’absonite et, par d’autres actualisations futures possibles, d’essayer d’atteindre l’Ultime. Les Fils Créateurs et leurs Divines Ministres associées participent à cette mobilisation suprême, mais les Anciens des Jours et les Sept Maitres Esprits sont probablement installés de manière éternelle comme administrateurs permanents dans le grand univers.
 
(0.0) 0:8.12 La fonction de Dieu le Septuple date de l’organisation des sept superunivers et va probablement s’étendre avec l’évolution future des créations de l’espace extérieur. L’organisation de ces futurs univers sur les niveaux d’espace primaire, secondaire, tertiaire et quaternaire d’évolution progressive marquera sans aucun doute l’inauguration de l’approche transcendante et absonite de la Déité.
 
XI. Dieu l’Ultime

 

(0.0) 0:9.1 De même que l’Être Suprême se développe progressivement en partant de l’antécédente dotation de divinité inhérente au potentiel d’énergie et de personnalité du grand univers qu’il englobe, de même Dieu l’Ultime émerge des potentiels de divinité résidant dans les domaines de l’espace-temps transcendé du maitre univers. L’actualisation de la Déité Ultime marque l’unification absonite de la première Trinité expérientielle et indique l’expansion de Déité en voie d’unification sur le second niveau de l’autoréalisation créative. Ceci constitue l’équivalent en personnalité-pouvoir, de l’actualisation de la Déité expérientielle de l’univers concernant les réalités absonites paradisiaques sur les niveaux en voie d’extériorisation des valeurs de l’espace-temps transcendé. L’achèvement de ce développement expérientiel a pour but de procurer une destinée ultime de service à toutes les créatures de l’espace-temps qui ont atteint les niveaux absonites par l’achèvement de la réalisation de l’Être Suprême et par le ministère de Dieu le Septuple.
 
(0.0) 0:9.2 Dieu l’Ultime désigne la Déité personnelle fonctionnant sur les niveaux de divinité de l’absonite et sur les sphères du supertemps et de l’espace transcendé de l’univers. L’Ultime est une extériorisation supersuprême de la Déité. Le Suprême est l’unification de la Trinité comprise par les êtres finis. L’Ultime est l’unification de la Trinité du Paradis comprise par les êtres absonites.
 
(0.0) 0:9.3 Par le mécanisme de la Déité évolutionnaire, le Père Universel est de fait engagé dans l’acte stupéfiant et prodigieux de focalisation de personnalité et de mobilisation de pouvoir des valeurs de réalité divine du fini, de l’absonite et même de l’absolu, sur leurs niveaux de signification universelle respectifs.
 
(0.0) 0:9.4 Les trois premières Déités du Paradis de l’éternel passé – Le Père Universel, le Fils Éternel et l’Esprit Infini – doivent, dans l’éternel futur, recevoir un complément de personnalité par l’actualisation expérientielle des Déités évolutionnaires associées – Dieu le Suprême, Dieu l’Ultime et peut-être Dieu l’Absolu.
 
(0.0) 0:9.5 Dieu le Suprême et Dieu l’Ultime, se développant maintenant dans les univers expérientiels, ne sont pas existentiels – ils ne sont pas éternels dans le passé, seulement des éternels dans le futur, des éternels conditionnés par l’espace-temps et conditionnés transcendantalement. Ils sont des Déités de dotation suprême, ultime et peut-être suprême-ultime, mais ont connu des origines historiques dans l’univers. Ils n’auront jamais de fin, mais leur personnalité a eu un commencement. Ils sont vraiment des actualisations des potentiels éternels et infinis de la Déité, mais ne sont eux-mêmes ni éternels sans réserves, ni infinis.
 
X. Dieu l’Absolu

 

(0.0) 0:10.1 L’éternelle réalité de l’Absolu de Déité possède de nombreuses caractéristiques qui ne peuvent être pleinement expliquées à un mental limité de l’espace-temps. Mais l’actualisation de Dieu l’Absolu serait la conséquence de l’unification de la seconde Trinité expérientielle, la Trinité Absolue. Cela constituerait la réalisation expérientielle de la divinité absolue, l’unification des significations absolues sur les niveaux absolus. Mais nous ne sommes pas certains que toutes les valeurs absolues soient englobées, car nous n’avons jamais été avisés que l’Absolu Qualifié soit l’équivalent de l’Infini. Les destinées superultimes sont impliquées dans les significations absolues et la spiritualité infinie, et, à défaut d’achèvement de ces deux réalités, nous ne pouvons établir de valeurs absolues.
 
(0.0) 0:10.2 Dieu l’Absolu est le but d’aboutissement et de réalisation de tous les êtres superabsonites. Mais le potentiel de pouvoir et de personnalité de l’Absolu de Déité transcende notre concept et nous hésitons à discuter de ces réalités qui sont si éloignées de l’actualisation expérientielle.
 
XI. Les Trois Absolus

 

(0.0) 0:11.1 Lorsque la pensée conjuguée du Père Universel et du Fils Éternel, fonctionnant dans le Dieu d’Action, établit la création de l’univers central et divin, le Père suivit l’expression de sa pensée dans la parole de son Fils et dans l’acte de leur Exécutif Conjoint en différenciant sa présence à Havona des potentiels de l’infinité. Ces potentiels de l’infinité non révélés demeurent cachés dans l’espace chez l’Absolu Non Qualifié et divinement ensevelis dans l’Absolu de Déité, tandis que ces deux derniers deviennent un dans le fonctionnement de l’Absolu Universel, l’unité-infinité non révélée du Père du Paradis.
 
(0.0) 0:11.2 La puissance de la force cosmique et la puissance de la force d’esprit sont toutes deux en voie de réalisation-révélation progressive, à mesure que la réalité entière s’enrichit par croissance expérientielle et par la corrélation de l’expérientiel avec l’existentiel par l’Absolu Universel. En vertu de la présence équilibrante de l’Absolu Universel, la Source-Centre Première réalise une extension de pouvoir expérientiel, jouit de son identification avec ses créatures évolutionnaires et accomplit l’expansion de la Déité expérientielle sur les niveaux de Suprématie, d’Ultimité et d’Absoluité.
 
(0.0) 0:11.3 Lorsqu’il n’est pas possible de distinguer pleinement l’Absolu de Déité de l’Absolu Non Qualifié, on présume leur fonction combinée ou leur présence coordonnée et on l’appelle action de l’Absolu Universel.
 
(0.0) 0:11.4 1. L’Absolu de Déité semble être le tout puissant activateur, tandis que l’Absolu Non Qualifié parait être le mécanicien totalement efficace de l’univers des univers, et même des myriades et des myriades d’univers suprêmement unifiés et ultimement coordonnés, créés, en cours de création et encore à créer.
 
(0.0) 0:11.5 L’Absolu de Déité ne peut réagir de manière subabsolue à quelque situation que ce soit dans l’univers, ou du moins il ne le fait pas. En toutes circonstances, cet Absolu parait toujours répondre en termes impliquant le bien-être des choses et des êtres de toute la création, non seulement dans son état présent d’existence, mais aussi en vue des possibilités infinies de toute l’éternité future.
 
(0.0) 0:11.6 L’Absolu de Déité est ce potentiel qui a été séparé de la réalité totale et infinie par le libre choix du Père Universel et en qui toutes les activités de divinité – existentielles et expérientielles – ont lieu. Il est l’Absolu Qualifié par contraste avec l’Absolu Non Qualifié. Mais l’Absolu Universel est superadditif aux deux dans la sphère de tout le potentiel absolu.
 
(0.0) 0:11.7 2. L’Absolu Non Qualifié est non personnel, extradivin et non déifié. L’Absolu Non Qualifié est donc dépourvu de personnalité, de divinité et de toute prérogative de créateur. Ni fait ou vérité, ni expérience ou révélation, ni philosophie ou absonité ne peuvent pénétrer la nature et le caractère de cet Absolu sans qualification dans l’univers.
 
(0.0) 0:11.8 Précisons clairement que l’Absolu Non Qualifié est une réalité positive imprégnant le grand univers, qui apparemment, avec une égale présence spatiale, s’étend sur, dans et à l’extérieur des activités de force et des évolutions prématérielles des vertigineuses étendues d’espace situées au-delà des sept superunivers. L’Absolu Non Qualifié n’est pas un simple négativisme conçu par philosophie et basé sur des sophismes métaphysiques hypothétiques concernant l’universalité, la domination et la primauté de l’inconditionné et du non qualifié. L’Absolu Non Qualifié est un supercontrôle positif de l’univers dans l’infinité. Ce supercontrôle est illimité en force d’espace, mais il est nettement conditionné par la présence de la vie, du mental, de l’esprit et de la personnalité. De plus, il est conditionné par les réactions de volonté et les ordres avisés de la Trinité du Paradis.
 
(0.0) 0:11.9 Nous sommes convaincus que l’Absolu Non Qualifié n’est pas une influence indifférenciée imprégnant tout, comparable soit aux conceptions panthéistes de la métaphysique, soit à l’ancienne hypothèse scientifique de l’éther. L’Absolu Non Qualifié est illimité en force et conditionné par la Déité, mais nous ne percevons pas pleinement la relation de cet Absolu avec les réalités d’esprit des univers.
 
(0.0) 0:11.10 3. L’Absolu Universel, nous en déduisons logiquement qu’il était inévitable dans l’acte de libre arbitre absolu du Père Universel lorsqu’il a différencié les réalités de l’univers en valeurs déifiées et valeurs non déifiées – personnalisables et non personnalisables. L’Absolu Universel est le phénomène de Déité indiquant que la tension créée par l’acte de libre arbitre qui différencie ainsi la réalité de l’univers est résolue. Il fonctionne comme coordonnateur associatif du total général des potentialités existentielles.
 
(0.0) 0:11.11 La présence-tension de l’Absolu Universel signifie l’ajustement du différentiel entre la réalité de déité et la réalité non déifiée. Ce différentiel est inhérent à la séparation entre d’une part la dynamique du libre arbitre de la divinité et d’autre part la statique de l’infinité non qualifiée.
 
(0.0) 0:11.12 Il faut toujours se rappeler que l’infinité potentielle est absolue et inséparable de l’éternité. L’infinité actuelle dans le temps ne peut jamais rien être que partielle et doit donc être non absolue. L’infinité de personnalité actuelle ne peut non plus être absolue, sauf dans la Déité non qualifiée. Et c’est le différentiel de potentiel d’infinité entre l’Absolu Non Qualifié et l’Absolu de Déité qui rend éternel l’Absolu Universel. Cela rend cosmiquement possible d’avoir des univers matériels dans l’espace et spirituellement possible d’avoir des personnalités finies dans le temps.
 
(0.0) 0:11.13 Dans le cosmos, le fini ne peut coexister avec l’Infini que par suite de la présence associative de l’Absolu Universel qui équilibre si parfaitement les tensions entre le temps et l’éternité, le fini et l’infini, le potentiel de la réalité et l’actualité de la réalité, le Paradis et l’espace, l’homme et Dieu. Associativement, l’Absolu Universel constitue l’identification de la zone de réalité évolutionnaire progressive qui existe dans les univers de l’espace-temps et de l’espace-temps transcendé où se manifeste la Déité subinfinie.
 
(0.0) 0:11.14 L’Absolu Universel est le potentiel de la Déité statique-dynamique réalisable fonctionnellement sur les niveaux de temps-éternité sous forme de valeurs finies-absolues susceptibles d’une approche expérientielle-existentielle. Cet aspect incompréhensible de la Déité peut être statique, potentiel et associatif, mais il n’est expérientiellement ni créatif, ni évolutionnaire en ce qui concerne les personnalités intelligentes fonctionnant maintenant dans le maitre univers.
 
(0.0) 0:11.15 L’Absolu. Bien que les deux Absolus – qualifié et non qualifié – puissent paraitre fonctionner de manière si divergente lorsqu’ils sont observés par des créatures douées de mental, ils sont parfaitement et divinement unifiés dans et par l’Absolu Universel. En dernière analyse et en compréhension finale, les trois ne sont qu’un Absolu. Sur les niveaux subinfinis, ils sont fonctionnellement différenciés, mais, dans l’infinité, ils sont UN.
 
(0.0) 0:11.16 Nous n’employons jamais le terme “ l’Absolu ” comme une négation de quoi que ce soit, ni comme un déni de quelque chose. Nous ne considérons pas non plus l’Absolu Universel comme se déterminant lui-même, comme une sorte de Déité panthéiste et impersonnelle. En tout ce qui concerne la personnalité dans l’univers, l’Absolu est strictement limité par la Trinité et dominé par la Déité.
 
XII. Les Trinités

 

(0.0) 0:12.1 La Trinité originelle et éternelle du Paradis est existentielle et elle était inévitable. Cette Trinité sans commencement était inhérente au fait que la volonté sans entraves du Père avait différencié le personnel du non-personnel. Elle fut factuelle lorsque sa volonté personnelle coordonna ces réalités duelles par le mental. Les Trinités postérieures à Havona sont expérientielles. Elles sont inhérentes à la création dans le maitre univers de deux niveaux subabsolus et évolutionnaires de manifestations de personnalité-pouvoir.
 
(0.0) 0:12.2 La Trinité du Paradis – l’éternelle union en Déité du Père Universel, du Fils Éternel et de l’Esprit Infini – est existentielle en actualité, mais tous les potentiels sont expérientiels. C’est pourquoi cette Trinité constitue la seule réalité de Déité embrassant l’infinité et c’est pourquoi se produisent les phénomènes universels de l’actualisation de Dieu le Suprême, Dieu l’Ultime et Dieu l’Absolu.
 
(0.0) 0:12.3 Les première et seconde Trinités expérientielles, les Trinités postérieures à Havona, ne peuvent être infinies, parce qu’elles embrassent des Déités dérivées, des Déités développées par l’actualisation expérientielle de réalités créées ou extériorisées par la Trinité existentielle du Paradis. L’infinité de divinité est constamment enrichie, sinon amplifiée, par le caractère fini et absonite de l’expérience de la créature et du Créateur.
 
(0.0) 0:12.4 Les Trinités sont des vérités de relations et des faits de manifestation coordonnée de la Déité. Les fonctions de la Trinité englobent les réalités de Déité, et les réalités de Déité cherchent toujours à se réaliser et à se manifester dans la personnalisation. Dieu le Suprême, Dieu l’Ultime et même Dieu l’Absolu sont donc des inévitabilités divines. Ces trois Déités expérientielles étaient potentielles dans la Trinité existentielle, la Trinité du Paradis. Mais leur émergence dans l’univers comme personnalités de pouvoir dépend, pour une part, de leur propre fonctionnement expérientiel dans les univers de pouvoir et de personnalité, et, pour une autre part, des accomplissements expérientiels des Créateurs et des Trinités postérieurs à Havona.
 
(0.0) 0:12.5 Les deux Trinités postérieures à Havona, les Trinités expérientielles de l’Ultime et de l’Absolu, ne sont pas encore pleinement manifestes. Elles sont en cours de réalisation dans l’univers. Ces associations de Déités peuvent être décrites comme suit:
 
  (0.0) 0:12.6 1. La Trinité Ultime, évoluant présentement, sera finalement composée de l’Être Suprême, des Personnalités Créatrices Suprêmes et des Architectes absonites du Maitre Univers, ces uniques planificateurs d’univers qui ne sont ni des créateurs ni des créatures. Finalement et inévitablement, Dieu l’Ultime acquerra pouvoir et personnalité comme conséquence, au niveau de la Déité, de l’unification de cette Trinité Ultime expérientielle dans le cadre en expansion du maitre univers à peu près illimité.
 
  (0.0) 0:12.7 2. La Trinité Absolue – la seconde Trinité expérientielle – présentement en cours d’actualisation, consistera en Dieu le Suprême, Dieu l’Ultime et le Consommateur non révélé de la Destinée de l’Univers. Cette Trinité fonctionne à la fois sur les deux niveaux personnels et superpersonnels, et même jusqu’aux frontières du non-personnel, et son unification dans l’universalité rendrait la Déité Absolue expérientielle.
 
(0.0) 0:12.8 La Trinité Ultime s’unifie expérientiellement en se parachevant, mais nous doutons vraiment qu’une telle unification, aussi complète, soit possible pour la Trinité Absolue. Toutefois, notre concept de la Trinité éternelle du Paradis nous remet constamment en mémoire que la trinitisation de la Déité peut accomplir ce qui autrement est irréalisable. Nous posons donc en postulat l’apparition en son temps du Suprême-Ultime et la possible factualisation-trinitisation de Dieu l’Absolu.
 
(0.0) 0:12.9 Les philosophes des univers postulent une Trinité des Trinités, une Trinité Infinie existentielle-expérientielle, mais ils sont incapables d’envisager sa personnalisation, qui équivaudrait peut-être à la personne du Père Universel au niveau conceptuel du JE SUIS. Mais, indépendamment de tout cela, la Trinité originelle du Paradis est potentiellement infinie, puisque le Père Universel est effectivement infini.
 
Remerciements

(0.0) 0:12.11 Les exposés qui vont suivre dépeignent le caractère du Père Universel et la nature de ses associés du Paradis. Ils essayent en même temps de décrire le parfait univers central et les sept superunivers qui l’entourent. En les formulant, nous devons constamment rester guidés par les instructions des dirigeants du superunivers ; au cours de nos efforts pour révéler la vérité et coordonner les connaissances essentielles, ils nous commandent de donner la préférence aux concepts humains les plus élevés qui existent dans le domaine des sujets à présenter. Nous ne pouvons recourir à la révélation pure que si le concept à présenter n’a pas été exprimé antérieurement de manière adéquate par le mental humain.
 
(0.0) 0:12.12 Les révélations planétaires successives de la vérité divine englobent invariablement les concepts existants les plus élevés des valeurs spirituelles comme une partie de la coordination nouvelle et rehaussée des connaissances planétaires. En conséquence, pour présenter Dieu et ses associés dans l’univers, nous avons choisi pour base de ces fascicules plus de mille concepts humains représentant la connaissance planétaire la plus haute et la plus évoluée des valeurs spirituelles et des significations de l’univers. Lorsque ces concepts humains, collectés chez les mortels du passé et du présent qui connaissent Dieu, seront inadéquats pour dépeindre la vérité telle que nous avons reçu ordre de la révéler, nous les complèterons sans hésiter. À cet effet, nous puiserons dans nos propres connaissances supérieures de la réalité et de la divinité des Déités du Paradis et de l’univers transcendantal où elles résident.
 
(0.0) 0:12.13 Nous sommes pleinement conscients des difficultés de la tâche qui nous a été assignée. Nous reconnaissons qu’il est impossible de traduire complètement le langage des concepts de divinité et d’éternité dans les symboles linguistiques des concepts limités du mental des mortels. Mais nous savons qu’un fragment de Dieu habite dans le mental humain et que l’Esprit de Vérité séjourne avec l’âme humaine. De plus, nous savons que ces forces spirituelles conspirent pour rendre l’homme matériel apte à saisir la réalité des valeurs spirituelles et à comprendre la philosophie des significations de l’univers. Mais, avec plus de certitude encore, nous savons que ces esprits de la Présence Divine peuvent aider l’homme à s’approprier spirituellement toute la vérité contribuant à rehausser la réalité toujours progressante de l’expérience religieuse personnelle – la conscience de Dieu.
 
(0.0) 0:12.14 [Rédigé par un Conseiller Divin d’Orvonton, Chef du Corps des Personnalités Superuniverselles chargées de dépeindre sur Urantia la vérité concernant les Déités du Paradis et l’univers des univers.]
 


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